Sissani n?est plus, Mohammed Djedied dit Sissani est décédé mardi dernier à la suite d?une longue maladie. Né à Alger, le 26 avril 1933, l?enfant de Mezghena sera une figure emblématique de la culture algérienne : à l?âge de 13 ans il entrera à l?école Chabiba avant de rejoindre la troupe Nadi Tariq à la demande de Bachtarzi. Une louable initiative qui donnera à Sissani le feu sacré de la musique ( la troupe de Réda Bey) et le Théâtre algérien qui l?accueillera dès 1952 dans des pièces radiophoniques. Le 7e art sera également visité et investi par Sissani dont on retiendra le nom dans Chroniques des années de braises de Lakhdar Hamina en 1974, et Chebka de Ghaouti Bendedouche (1976), et Les Déracinés de Lamine Merbah la même année. Il sera également acteur principal dans Le Vent de sable de Lakhdar Hamina. Son dernier rôle cinématographique sera dans Le Clandestin de Ben Ammar Bekhti durant lequel la maladie a commencé à le ronger. Mais Sissani, en artiste accompli, continuera à exercer jusqu?à ce qu?il passe de vie à trépas ce mardi à l?âge de 83 ans. Son fils nous dira que Sissani est mort comme il a vécu courageusement avec humour et sourire aux lèvres. La dépouille mortelle a été inhumée mercredi au cimetière d?El-Alia. Ainsi et après l?inimitable El Badji, Sissani s?en va mais ses ?uvres demeureront immortelles et témoigneront de ce que l?artiste et l?homme ont été.