Résumé de la 3e partie n Le petit Omar, qui prétend avoir vu un chat à deux queues, est la risée de sa famille ! Il raconte son histoire en bredouillant, au milieu des rires des convives et de ses parents. ? Un chat à deux queues, voyons, voyons? On le laisse repartir. Il les entend encore rire et, du coup, il ne veut plus jouer. On refuse de le croire, on se moque de lui? Pourvu seulement que des enfants n?entendent pas parler du chat : il serait la risée de tout le monde ! Mais les amis de la famille vont en parler. Et comme la ville est petite, elle en fait rapidement le tour. En quelques jours seulement, c?est tout le monde qui est au courant. On le surnomme «le Chat aux deux queues» et les enfants, à son passage, se mettent à crier «miaou, miaou» ! Les premiers temps, il essaye de se défendre et même de poursuivre ses petits persécuteurs, mais il finit par céder sous le nombre : c?est lui qui se sauve, dès qu?il voit les garnements approcher. Si au moins on le laissait en paix à la maison. Mais non, ses frères et ses s?urs l?importunent et l?arrêtent, dès qu?il veut parler, par d?énergiques «tais toi, petit menteur» ! Il pleure pour les attendrir, il refuse de manger, mais c?est l?effet inverse qu?il obtient : on le gronde encore plus et on menace de le punir s?il continue à faire le mariolle. Il se tait et va se mettre dans un coin, pour se faire oublier. Sa mère est la seule à protester contre le sort qui lui est fait. ? Tu ne crois pas, dit-elle à son père qu?on va un peu loin, avec le petit ? ? C?est bon pour lui, dit l?homme, ça va lui apprendre à ne plus mentir ! ? Il souffre beaucoup ! ? Il doit justement souffrir pour renoncer à jamais à ses mensonges ! ? Tu crois ? demande la mère avec scepticisme. ? Oui, on peut dire que cette histoire de chat est la bienvenue? Il n?oubliera pas, de sa vie, la leçon ! Elle se dit qu?il a sans doute raison et elle n?insiste pas. Pour Omar, c?est donc l?enfer. Les brimades qu?il subit à la maison ne sont rien à côté de celles endurées dans la rue et à l?école. Il vit désormais dans la peur de rencontrer ses camarades ; il ne jouent plus avec eux et, à l?école, comme il est souvent pris à partie par ses camarades, l?instituteur l?a mis à la dernière place, avec l?ordre de ne pas bouger. Dès que le maître a le dos tourné, les quolibets fusent à voix basse : «Le chat à deux queues te cherche !» ou alors, le cri qui lui fait désormais horreur : «Miaou ! miaou !» Bientôt, il n?a plus envie d?aller à l?école. Il commence par faire semblant d?être malade, mais ses parents se rendent compte du stratagème et le grondent : «Encore un de tes mensonges !» Et on le force à aller à l?école. Il ne fait plus ses devoirs, il n?écoute plus le maître, il ne joue plus, il ne s?intéresse plus à rien. A force de s?entendre traiter de monstre, il en vient à croire qu?il en est un. Il a bien vu le chat à deux queues, mais pas les chevaux bleus, pas les chiens roses ou encore moins l?homme qui vole. (à suivre...)