Trois ministres, ceux de la Santé, de la Solidarité et du Travail, ont décidé de coordonner les actions de leur département pour mieux gérer la santé de la population. «Nous sommes réunis pour la signature de deux textes, complétant les dispositions réglementaires existantes portant sur la mise en ?uvre de relations contractuelles entre, d?une part, les établissements publics de santé et, d?autre part, les organismes de sécurité sociale et les directions de l?action sociale des wilayas», a déclaré Tayeb Louh, ministre du Travail. En langage simple, les trois départements veulent en finir, une fois pour toutes, avec l?anarchie régnant dans le secteur des assurances, rationaliser les dépenses médicales et intervenir efficacement, dans la prise en charge des démunis et pour «mieux gérer la santé du citoyen». A titre d?exemple, un échange d?informations doit avoir lieu tous les trois mois entre le ministre de la Santé et celui de la Sécurité sociale. Cela permettra à la Caisse de la sécurité sociale d'avoir de vraies données sur les malades hospitalisés, leur nombre et la nature de leur prise en charge. Amar Tou, ministre de la Santé, connaîtra, pour sa part, avec exactitude «l?état de santé» de son département, et l?accès aux ressources pour les hôpitaux publics. Pour les personnes qui ne sont pas prises en charge par les caisses d?assurance, le département que dirige Ould Abbas se chargera de leur prise en charge médicale, y compris les malades chroniques et les cancéreux. «Il y a des malades pour lesquels nous dépensons 40 millions de centimes par mois», dira Ould Abbas, qui affirme que l?Algérie est l?un des rares pays qui s?occupe de ses pauvres. «Les cinq dernières années, nous avons dépensé 8% du PIB en termes de transfert de dépenses, ce qui représente 25 milliards de dollars.» Toutefois, pour que cette action ne reste pas un «v?u pieux», des comités interministériels seront installés incessamment. Leur mission est de «veiller au bon déroulement de la mise en ?uvre du processus de contractualisation, de recenser et de prendre en charge les dysfonctionnements éventuels, d?établir un rapport mensuel qui devra être transmis au comité interministériel de suivi et d?évaluation», explique Amar Tou. «Ces comités seront présidés par les walis au niveau local, ils sont composés des cadres de la santé publique de la CNAS, de la Casnos et du directeur de l?action sociale», précise Tayeb Louh.