Résumé de la 6e partie n Au lendemain du mariage de Nacer, Malek, prétextant qu?on l?a rappelé, retourne à la caserne. Il est reparti et il n?a plus rappelé chez lui. A quoi bon appeler maintenant ? Il s?est mis toute la famille sur le dos, y compris son père et sa mère. Et puis, s?il appelle, on lui parlera certainement des nouveaux mariés et il sera obligé de les évoquer ! Tout ce qu?il souhaite maintenant, c?est oublier. Mais pour oublier, il a besoin de temps. Un mois passe et il n?a donné aucun signe de vie. Une après-midi, on vient lui dire qu?un homme et une femme veulent le voir. Il manque de tomber à la renverse en reconnaissant son père et sa mère. ? Vous, ici ? ? Mon pauvre petit ! s?écrie sa mère, et elle le serre contre elle en pleurant. ? Y a-t-il un endroit où nous pourrons discuter en paix ? demande Slimane. ? J?ai fini mon service, dit Malek, nous pouvons aller en ville, dans un salon de thé. Mais vous ne me dites pas ce que vous venez faire ici ! ? Nous sommes venus te voir, dit Slimane. ? Tu ne t?es pas manifesté depuis ton départ précipité, dit Ouardia. ? J?avais du travail, dit-il en baissant les yeux. Il les conduit dans un salon de thé. Slimane, lui dit alors sans détour : ? Nous savons tout ! Il regarde son père, à la fois surpris et effrayé. ? Vous savez quoi ? Et à propos de qui ? ? Nous savons tout à propos de toi, dit Slimane. ? De toi et de Djamila, complète Ouardia. Il rougit violemment et ferme les yeux de honte. ? C?est Nacer qui vous a mis au courant ? demande-t-il, prêt à se mettre en colère contre son frère. ? Non, dit Ouardia. ? Alors, c?est? c?est elle ! ? Djamila ? Non, non, c?est sa mère, Fatima ! ? Sa mère? Je parlais de toi, j?étais inquiète que tu ne donnes pas de tes nouvelles? Nous avons évoqué ton départ précipité au lendemain du mariage? Et alors, Fatima m?a tout dit ! ? Pourquoi tu n?as jamais parlé de tout cela ? demande Slimane, je veux dire avant qu?on ne demande sa main pour Nacer ? Malek ne répond pas. ? Tu me l?aurais dit, dit Ouardia, j?aurais demandé sa main pour toi ! Je ne pouvais pas deviner ! Il retient un sanglot. ? Je sais? ? Mon pauvre petit, c?est un lourd secret que tu as porté? ? Je tente d?oublier ! ? C?est ce qu?il y a de mieux à faire, dit Slimane, de toute façon, tu n?as pas le choix ! (à suivre...)