Résumé de la 7e partie n Malek reçoit la visite, à la caserne, de ses parents. Ils sont au courant de son histoire avec Djamila, la femme qu?il aime, mais que son frère a épousée ! La visite a quelque peu ravivé la plaie, mais en même temps, elle lui a fait beaucoup de bien. Il a convenu, avec ses parents, qu?il ne retournerait pas à la maison, du moins ces premiers temps : cela lui éviterait des souffrances et surtout une confrontation avec son frère. Nacer n?a pas dit de mal de lui, bien qu?il ait claqué la porte au lendemain de son mariage, mais il doit lui en vouloir? Les semaines passent et de temps en temps, il appelle chez lui pour demander des nouvelles et donner des siennes. Ce jour-là, on vient de lui dire qu?on l?appelle. Comme personne ne l?appelle jamais, il s?étonne. ? Qui cela peut-il être ? demande-t-il. ? Je crois que c?est ton père? Son père, l?appeler ? Il va à la réception et prend le téléphone, inquiet. ? Allô, père? ? Mon petit, ce n?est pas une bonne nouvelle que je vais t?annoncer. Il s?affole. ? Maman? ? Non, c?est Nacer? il vient de mourir ! Une crise cardiaque. Il pousse un cri et manque de tomber. ? Malek, tu dois venir. ? Et mère ? Et? et? ? Djamila ? achève son père, ta mère et ta belle-s?ur sont en état de choc ! Il pose l?appareil et, comme un automate, s?effondre sur une chaise. Ses camarades l?entourent, ils vont s?occuper aussi des formalités pour l?autoriser à quitter la caserne. Une demi-heure plus tard, il se retrouve devant la station de cars. Il s?est mis à l?arrière du véhicule et, recroquevillé sur lui- même, le béret enfoncé pour qu?on ne le voie pas, il pleure doucement. Nacer? Mourir d?une crise cardiaque, à son âge ? C?est tout simplement inimaginable, impossible ! Pourtant, il n?y a pas de doute, il est bien mort ! Il se rappelle brusquement qu?il y a quelques mois, dans un cas pareil à celui-là, il se rendait à son mariage? Ce jour-là, il était en colère contre son frère, qui lui «prenait» la fille qu?il aimait et il en est même venu à souhaiter sa mort ! Il a souhaité sa mort, certes il s?était repris aussitôt, mais il l?avait souhaitée ! «Eh bien, se dit-il, te voilà exaucé ! Ton frère est mort et bien mort ! Tu peux jubiler, tu peux te dire que le terrain est libre pour prendre sa femme !» Il s?enfonce les poings dans les yeux? Ces yeux, il voudrait les crever pour qu?ils ne voient plus jamais la lumière du jour? Il se pince, il se mord les lèvres? Il veut se faire mal comme pour se punir. Mais à quoi bon ? L?inéluctable s?est produit. Ni lui ni un autre ne peut revenir en arrière. Le destin est bien cruel, mais c?est le destin? Un destin qu?il doit affronter avec courage. (à suivre...)