Emeutes n La paisible petite ville d?El-Attaf ne s?attendait pas à un tel soulèvement de ses habitants les plus démunis, ruraux pour la plupart, en cette matinée ramadanesque. Incroyable mais vrai, cette frange de la population qui a toujours été sereine même dans les moments les plus forts qu?a connus le pays, a réagi d?une façon des plus expressives. Tout a commencé à la sortie du siège de la daïra quand le premier responsable n?a pas su contenir l?ire de ses citoyens, venus s?enquérir de leurs allocations, celles des nécessiteux et qui s?élèvent à 2 000 DA. La mauvaise distribution et l?attente qui a trop duré pour la plupart ont été ressenties comme une humiliation. Les protestataires qui exigeaient ce qui leur revenait de droit ont été priés de céder le passage et de vider les lieux. juste à la sortie, l?irréparable arriva. D?abord, c?est le siège de la daïra qui est pris d?assaut par les assaillants suivis par des jeunes qui voulaient exprimer leur ras-le-bol. Jets de pierres et de projectiles fusaient de partout. La foule a barré la RN 4 donnant ainsi le décor d?un chaos. Tous les édifices publics ont été pris pour cibles : la poste, le siège de l?APC, le tribunal et le siège de la SAA. La colère dévastatrice s?est exacerbée à l?arrivée des forces de la sûreté, ce qui a causé des blessures à des policiers. Le renfort a tardé à arriver. Une voiture de la police a été brûlée par les émeutiers. L?accalmie n'est intervenue que vers 17h après que les jeunes eurent tout cassé même les véhicules de passage sur la RN 4. Plusieurs arrestations ont été opérées au sein des jeunes. L?enquête suit son cours puisqu?on parle de manipulation.