Littérature n Le livre en question évoque, dans un contexte différent, les moments vécus dans la maison de son grand-père, pour décrire aux lecteurs «l'Algérie des années trente, notamment la société rurale». L'écrivain Tahar Ouattar a présenté hier à la Bibliothèque nationale (El-Hamma - Alger), son dernier livre Je le vois... Le parti unicellulaire... La maison d'El Hadj Mohand Ounis, premier tome de ses mémoires qui relate dans un style narratif une partie de sa biographie. Le livre, édité par la maison d'édition El-Hikma, est composé de deux parties, la première évoque la période de militant, avant et après l'indépendance de l'Algérie, au sein du Front de libération nationale (FLN), alors que dans la seconde partie, l'écrivain évoque ses souvenirs d'enfance et de jeunesse vécus, avec son grand-père El Hadj Mohand Ounis, dans sa région natale à l'Est du pays. L'auteur a expliqué que cette partie de ses mémoires, écrite, a-t-il dit, en sa qualité de «romancier qui relate ce qu'il a vécu, durant une période de sa vie, en écartant le politique et les tabous, dans un style littéraire très proche du roman», ne représente que «le premier noyau d'une série de tomes», dont l'édition est prévue ultérieurement. M. Ouattar a également, précisé que ce livre met l'accent sur «ses souffrances endurées lors de sa mission au sein du FLN, depuis son intégration en 1956 jusqu'aux années quatre-vingt», pour mettre en exergue, ce qu'il a appelé l'«histoire parallèle à celle racontée officiellement». Le livre en question évoque, dans un contexte différent, les moments vécus dans la maison de son grand-père, pour décrire aux lecteurs «l'Algérie des années trente, notamment la société rurale», qui, a-t-il dit, «était dépourvue de sa mémoire, et loin des signes de la civilisation». Il a ajouté, dans ce sens, que l'ensemble des foyers de sa région natale «manquait de tous les moyens du savoir et n'avaient aucun repère historique», précisant que les familles paysannes ne possédaient, durant cette période, «aucun support écrit mise à part le Saint Coran». La rédaction de cette partie des mémoires a valu à M. Ouattar, entre 12 à 15 heures d'écriture par jour qui se sont prolongées, parfois jusqu'à des heures tardives de la nuit, ce qui ne lui est jamais arrivé avec ses précédents romans, a-t-il fait remarquer.