Constat n Depuis son institution en mai 1997, Diar Rahma fait moins parler d?elle. Elle gère son image dans la discrétion et l?efficacité. C?est à Birkhadem que cet établissement a élu domicile en accueillant une population vulnérable dont des adolescents en difficulté, des mères célibataires et des personnes âgées sans ressources. Ainsi, 240 personnes en détresse vivent provisoirement dans cet établissement totalement relooké et qui se distingue par un vaste espace de 7 ha. Les pavillons en bois et tuiles rouges à la canadienne réservent plus d?espaces pour les jeux pour enfants, des jardins bien nettoyés et des salles pour loisirs. Bref, on y trouve des personnes défavorisées, mais il n?y a ni délinquants graves, ni adolescents turbulents ou personnes à problèmes. «Ce sont des cas qui sont gérés dans d?autres établissements», nous assure M. Azazène, jeune médecin et directeur de ce centre. Avec une humeur joviale, il nous accueille pour nous guider à l?intérieur de l?établissement. A 10 h, nous empruntons le chemin qui mène directement au pavillon des malades chroniques. En cette matinée de ramadan, l?ambiance est plutôt sereine. Le bâtiment abrite surtout les cancéreux n?ayant pas de ressources et qui nécessitent des soins particuliers dont la chimiothérapie, coûteuse et harassante pour eux. On n?y trouve personne car tout le monde est parti aux rendez-vous de chimio dans un bus affrété spécialement. Le directeur précise que «ces malades sont pris en charge entre 1 et 2 mois selon les cas mais nous voulons un centre sain et humain». C?est une allusion à la vocation de Diar Rahma. Des gens viennent de loin et le hasard aidant, nous rencontrons un jeune garçon venu avec son père de M?sila pour les soins au CHU Mustapha Bacha. Le garçonnet à l?allure chétive becte et reste souriant. Son père nous assure que Diar Rahma est le seul espace où son fils se sent bien.