Enfants en détresse, vieux sans domicile fixe, mères célibataires et jeunes déficients mentaux, Diar Rahma reste l?unique refuge à la double vocation humaine et sociale. Une virée à Birkhadem a permis de sonder un centre d?aide sociale pas comme les autres. C?est grâce au Téléthon de 1992 que le concept de Diar Rahma a été créé. L?appel aux âmes charitables a eu de l?effet en drainant le maximum de dons et d?argent. Au départ, cet élan de solidarité envers les démunis et les laissés-pour-compte devait se traduire par la création d?établissements sociaux et humanitaires. Seuls trois d?entre eux sont opérationnels. Celui d?Alger a été aménagé gratuitement par l?ANP et placé sous tutelle du ministère de la Solidarité nationale. Le staff médical principal est constitué de 4 psychologues cliniciens, 2 orthophonistes, 1 psychologue pédagogue ainsi que des éducatrices et des médecins. Chaque cas est traité selon ses particularités en favorisant dialogue et insertion progressive à la société. Outre le budget d?Etat, les bienfaiteurs sont nombreux à déposer dons et legs. M. Azazène, directeur du centre, préfère que «les bienfaiteurs distribuent, eux-mêmes, les dons aux pensionnaires». C?est une manière de ne pas interférer dans l?acte de don. En ce ramadan, les dons en couvertures, linges et nourritures affluent de partout. Nous l?avons constaté à l?entrée où des jeunes s?affairaient à classer les paquets dans le hall du centre. Des opérations de parrainage d?enfants en bas âge sont privilégiées par la direction du centre. L?adoption n?est pas possible du coup, mais s?inscrit dans une série de rencontres entre l?enfant et ses parents adoptifs. L?enfant devrait s?habituer à ses nouveaux parents afin de tisser avec eux les liens affectifs nécessaires pour une relation stable.