Lacunes Même si les autorités ont pris un certain nombre de mesures allant dans le sens de l?amélioration de la situation des droits de l?Homme dans notre pays, beaucoup reste encore à faire, selon l?ONG. Dans un rapport publié, mardi, par Amnesty International, la situation des droits de l?Homme en Algérie est qualifiée de «très préoccupante». Tout en notant que des améliorations ont été tout de même enregistrées ces dernières années sur ce plan, l?organisation non gouvernementale s?inquiète du «recours à la torture en détention, qui est toujours très répandue et systématique dans les cas liés à ce que les autorités appellent des activités terroristes». Même si les autorités ont pris un certain nombre de mesures allant dans le sens de l?amélioration de la situation des droits de l?Homme dans notre pays, beaucoup reste encore à faire selon Amnesty International qui se montre «profondément préoccupée» par l?amnistie accordée en 2000 à un millier de membres des groupes armés islamistes dans le cadre de la politique de concorde civile menée par le président Abdelaziz Bouteflika. Sur ce registre, l?organisation de défense des droits de l?Homme regrette «l?impunité garantie aux responsables (des tueries)» et la privation de «dizaines de milliers de victimes de leur droit à réparation». Pour elle, l?application de mesures de clémence (au profit des membres des groupes armés) a empêché de connaître la vérité sur les graves atteintes aux droits humains, d?autant plus, ajoute-t-elle, qu?aucune «enquête approfondie indépendante et impartiale n?a été effectuée sur les atteintes massives aux droits humains commises depuis 1992». Les mesures prises par le pouvoir en matière d?information constitue une autre source d?inquiétude pour l?ONG qui les qualifie de menace contre la liberté de la presse. Sur la question des disparus, l?organisation observe que leur nombre «a chuté de manière significative» depuis 1992. Amnesty International clôt son rapport en invitant les autorités à faire suivre «les promesses de changement par des actes». Aussi, elle leur recommande d?entendre la voix des victimes, car «il est grand temps». Il y a lieu de rappeler qu?une délégation de l?organisation non gouvernementale s?était déplacée dans notre pays en février et mars derniers. Le rapport rendu public, hier mardi, s?est basé sur les conclusions et les remarques des membres de cette délégation.