Arzew a renoué, hier soir, avec les émeutes après le verdict rendu par le tribunal de la ville dans l?affaire des personnes arrêtées lors des événements des 24 et 25 octobre dernier. En effet, des groupes de manifestants, outrés par les peines allant de 1 mois de prison avec sursis à 1 an de prison ferme prononcées à l?encontre de 31 jeunes, ont bombardé le palais de justice de pierres et autres projectiles. Les services de sécurité, présents en grand nombre dans les coins stratégiques de la ville, n?ont pas mis beaucoup de temps pour intervenir et tenter de disperser les manifestants. Mais ces derniers n?ont rien voulu entendre. Ainsi, les abords du tribunal de la ville se sont transformés en quelques minutes seulement en un véritable champ de bataille. Il faut dire que le verdict rendu par la justice en a surpris plus d?un, surtout les familles et amis des prévenus qui s?attendaient plutôt à des peines «légères et symboliques». Cela malgré le fait que le représentant du ministère public ait été sévère dans son réquisitoire en soulignant, notamment, que nul «ne peut justifier la barbarie» et en requérant 5 ans de prison ferme à l?encontre de certains accusés. Pour sa part, la défense assurée par une vingtaine d?avocats a plaidé l?innocence de ses clients «en l?absence de preuves matérielles établissant leur implication» dans les actes de destruction enregistrés dans les différents quartiers de la ville. Les accusés, quant à eux, ont réfuté le contenu des procès-verbaux dressés par la police au moment de leur arrestation. Outre ces 38 jeunes, une dizaine de personnes, dont des mineurs, seront présentées devant la justice dans les prochains jours. Arrêtées, elles aussi, lors des événements qui ont secoué la ville durant le ramadan, elles sont accusées de s?être livrées à des actes de destruction et de dégradation de biens publics.