Bilan n Le bureau fédéral de la Fédération algérienne de football a fait ses adieux, mardi, lors de la dernière réunion statutaire de son mandat électif de quatre ans. Ce fut l?occasion pour l?équipe du président Raouraoua de faire son bilan, jugé éloquent malgré une fausse note : l?équipe nationale. Elargie aux présidents des Ligues régionales et à laquelle ont été conviés les présidents de la Ligue nationale (LNF), Mohamed Mecherara, et de la ligue interrégions, Ali Malek, la réunion du BF a été présidée par Mohamed Raouraoua et a traité essentiellement du bilan exhaustif de l?instance fédérale durant les quatre années qu?a duré son mandat. Cette réunion a été ponctuée par l?adoption d?un communiqué dans lequel le BF adresse ses remerciements au président de la République, Abdelaziz Bouteflika pour l?intérêt et la sollicitude accordés à la fédération, ainsi qu?au Chef de gouvernement et à toutes les autres hautes autorités du pays, sauf au ministère de tutelle. En effet, si la FAF a loué l?aide et le soutien matériel des ministères de la Défense nationale, de l?Intérieur et des Collectivités locales, de l?Energie et des Mines, voire les directions de la gendarmerie nationale, la sûreté nationale et la protection civile, elle regrette vivement l?ingérence du MJS durant le dernier semestre. «Notamment en ce qui concerne les mauvaises appréciations de ses différents responsables qui se sont exprimés sur les mauvais résultats de notre équipe nationale qui sont, par ailleurs, les leurs aussi», déclarait le communiqué. Ces responsables, à leur tête le ministre M. Guidoum, auraient dû prendre en considération l'ensemble du bilan des activités de la Fédération algérienne de football et le comparer à la situation des instances du football national dans un passé récent, estiment les membres du BF. Revenant sur son bilan, l?équipe fédérale n?a pas caché ses satisfactions sur les réalisations de son mandat dans un contexte où l?on ne lui a pas fait de cadeau, notamment de la part de la tutelle. D?ailleurs, le président Raouraoua n?a jamais caché que son plus gros souci avait trait à la situation financière et au manque d?audace du MJS. Après avoir épluché les subventions et les dépenses de la FAF, le BF a émis des regrets quant à l?échec des équipes nationales dont la responsabilité ne peut être imputée à lui seul, estime-t-il. Pour preuve, la FAF fonctionne avec un budget bien loin de ses espérances et de ceux des fédérations voisines comme la Tunisie ou le Maroc dont le montant représente quatre fois celui de l?Algérie, avec moins de charges, moins de clubs, de ligues et de compétitions à gérer. C?est aussi cela la réalité de notre football et les raisons qui ont contribué à sa régression. Et aux frustrations de n?avoir pas vu naître le projet Goal ainsi que celui des centres de formations régionaux, hormis ceux de Aïn Benian et Ouargla, l?équipe nationale et sa double élimination du Mondial et de la CAN-2006 et les démêlés avec le MJS sont venus controverser la fin d?un mandat, le premier de l?histoire à aller jusqu?au bout et c?est déjà un exploit !