Disposition n La question de l?augmentation des salaires a été rejetée sous prétexte que c?est à la tripartite de s?en occuper. L?Assemblée populaire nationale (APN) a adopté, hier, la loi de finances 2006. Les signes évidents de cette loi se voient dans l?augmentation des taxes pour la plupart des produits. Les propositions d?amendement (40) concernant le volet social ont été totalement rejetées. Ce qui caractérise cette loi de finances, c?est l?augmentation pour la première fois du budget d?équipements par rapport au budget de fonctionnement visant à la promotion de l?investissement et à la réduction du chômage. L?on constate que la loi a maintenu beaucoup de taxes et en réduit d?autres au profit des citoyens. Ainsi, une taxe sur les pneus a été introduite. Les automobilistes payeront 5 DA de cette taxe pour les véhicules légers alors que les conducteurs de poids lourds auront à payer 10 DA. En revanche, la loi a retenu une baisse de prix sur le litre de GPL (sirghaz) d?un dinar et l?essence sans plomb de 1,74 DA. Elle a, en revanche, accepté l?augmentation du timbre sur la carte d?immatriculation des véhicules, ce qui rendra l?assurance auto plus chère. La taxe sur les transactions de véhicules d?occasion a été, elle, ramenée à 1 000 DA au lieu de 2 000. Du côté des emplois, les locaux destinés à l?emploi des jeunes dans le cadre de l?opération 100 locaux pour une commune seront cédés aux jeunes promoteurs sous forme de location-vente. C?est une mesure réconfortante pour ces milliers d?entrepreneurs jeunes. Le foncier industriel ne connaîtra pas la formule de gré à gré, comme cela a été proposé, mais l?accession se fera par le biais de la concession ou des enchères publiques. Quant au volet social, il faut savoir qu?une quarantaine de propositions introduites ont été rejetées par les parlementaires. Ces amendements introduits dans le but «d?améliorer les conditions de vie des couches vulnérables» n?ont trouvé aucun écho chez les députés. Ainsi, l?augmentation du Snmg à 25 000 DA et celle des salaires de la Fonction publique à 30% ont été totalement rejetées. Idem pour la prime de 3 000 DA allouée aux chômeurs et du revenu de survie pour la famille algérienne. Toutefois, la proposition sur la réduction de la TVA sur les produits de large consommation a été acceptée par les députés majoritaires.