Dynamisme n Le Parti socialiste, principal parti d'opposition français, est parvenu, dans la nuit de samedi à dimanche, à une synthèse entre trois de ses principales motions d'orientation lors de son congrès. Les socialistes français étaient réunis au Mans (ouest) pour tenter de surmonter leurs déchirures héritées de la campagne du référendum sur la Constitution européenne et définir un projet clair pour reconquérir le pouvoir perdu depuis 2002 au profit des conservateurs. En mai dernier, la majorité des dirigeants socialistes s'était prononcée pour le oui à la Constitution européenne, mais plusieurs dinosaures du parti avaient fait dissidence, dont l'ancien Premier ministre Laurent Fabius, provoquant une crise interne. Les dirigeants socialistes, qui s'efforcent de montrer une image d'unité dans la perspective de l'élection présidentielle de 2007, sont parvenus à l'accord de dimanche après environ cinq heures de négociations. «Il y a maintenant un rassemblement de tous les socialistes, nous avons trouvé une dynamique nouvelle, c'est un succès collectif», a déclaré M. Hollande. «Les socialistes ont fait preuve d'esprit de responsabilité. Il y avait une attente à notre égard, et il fallait opérer le rassemblement à gauche. Nous nous sommes tournés vers les Français», a-t-il encore déclaré. Interrogé sur le point de savoir si cet accord allait permettre un retour de la confiance au PS, M. Fabius a répondu : «C'est le pari que j'ai fait.» La synthèse concerne les trois grandes motions d'orientation du congrès du Mans : la motion majoritaire de François Hollande, celle de Laurent Fabius, et celle de Nouveau parti socialiste (NPS) du trio Arnaud Montebourg ? Vincent Peillon et Henri Emmanuelli. M. Hollande a indiqué que la motion de synthèse fait notamment référence à un niveau du salaire minimum garanti à 1 500 euros au cours de la prochaine législature en cas de victoire de la gauche, comme le réclamait Laurent Fabius. Selon Benont Hamon, porte-parole du NPS, son courant a obtenu que soit pris en considération «un tarif extérieur commun» dans la politique commerciale de l'UE. Il s'agit d'instaurer une protection douanière des intérêts de l'union. «D'autre part, le PS considère qu'il est désormais nécessaire de passer à une république nouvelle», a précisé M. Hamon. Il s'agit là d'une prise de position qui se rapproche de l'instauration d'une VIe république chère au NPS, sans y faire explicitement référence. Le congrès du Mans est le dernier avant les élections présidentielle et législatives du printemps 2007.