Concertations n Les échanges commerciaux permettent de dynamiser la croissance économique et la réduction du chômage. C?est l?enjeu à défendre pour créer une zone de libre-échange. Les trois pays du Maghreb (Algérie, Maroc et Tunisie) se sont engagés à faciliter leurs échanges commerciaux afin d?améliorer leur croissance économique. Réunis pendant deux jours, les trois ministres des Finances de ces pays avec le DG du FMI ont dégagé les 7 points forts leur permettant de fluidifier les échanges intermaghrébins en matière de transactions commerciales. Ils ont convenu de l?harmonisation des réglementations et de la suppression des distorsions au commerce en réduisant le volume des flux informels. Les autres points évoqués touchent à la poursuite, notamment, des réformes des tarifs douaniers. Toutes ces recommandations ont été fortement émises par les représentants du FMI. Le DG de cette institution, Rodrigo Rato, a souligné dans ce contexte que «la facilité interrégionale du commerce devra assurer une croissance et réduire le chômage». Deux points sur lesquels tout le monde est d?accord, mais «la suppression des obstacles au commerce est importante pour relever le niveau de vie». Il faut savoir que les conteneurs importés sont bloqués au port pour une durée plus ou moins longue. Ainsi, en Algérie la moyenne d?attente est de 20 jours alors qu?en Tunisie, elle est de 18 jours et qu?au Maroc, cette période ne dépasse pas les 11 jours. C?est donc, toute la problématique des procédés douaniers qui est remise en cause malgré les progrès accomplis par la Douane algérienne citée comme exemple à suivre. Dans son allocution, le DG du FMI se dit disposé à «aider techniquement les trois pays en vue de fluidifier les échanges commerciaux». Le but principal est d?asseoir une zone de libre-échange dans la région maghrébine. Cela risque de prendre du temps puisque la réouverture des frontières algéro-marocaines est restée sans suite. Sur ce sujet d?ailleurs, rien n?a filtré puisque le dossier est au stade des discussions entre les officiels des deux pays. Sur le plan commercial, les échanges demeurent encore faibles avec 2% des échanges réalisés annuellement. Un marché qui reste, pourtant, potentiel avec ces 75 millions de consommateurs et ouvert au reste du monde. Les trois pays ont décidé de poursuivre leurs consultations sur ce dossier. Une conférence, ayant pour thème les réformes et l?intégration du secteur financier, sera organisée, en novembre 2006, au Maroc. La Libye et la Mauritanie seront invitées à se joindre à ces travaux. «Pas d?ingérence du FMI sur les salaires» l En marge de la conférence, le DG du FMI a tenu à clarifier les propos de son institution sur les salaires. Selon lui, «il n?y a pas d?ingérence parce que l?Algérie est un pays membre et il est conseillé, comme tous les autres pays, sur des questions économiques». Concernant la politique salariale de l?Algérie, le patron du FMI estime que la question dépend de l?efficacité de l?administration publique et de la politique fiscale.