Chant n L?Ahellil de Gourara, un genre musical de la région du sud-ouest de l?Algérie, figure désormais parmi les 107 chefs-d??uvre du patrimoine culturel de l?humanité. L?Ahellil de Gourara a été retenu parmi 43 nouveaux chefs-d??uvre du patrimoine oral et immatériel de l?humanité, dans le cadre de la 3e proclamation de l?Unesco rendue publique, ce vendredi, par le directeur général de l?Organisation. «C?est un immense honneur pour l?Algérie de voir qu?un des éléments de son patrimoine culturel immatériel est consacré chef-d??uvre de l?humanité», a déclaré à l?APS Kamel Boughaba, délégué permanent adjoint de l?Algérie auprès de l?Unesco. Il a ajouté que cette consécration revêtait un triple intérêt pour l?Algérie, «la reconnaissance en elle-même, la prochaine entrée en vigueur de la Convention internationale sur le patrimoine culturel immatériel qui est une autre source de fierté pour nous, d?autant que l?Algérie a activement participé à l?avènement de cet instrument international». L?autre fait marquant «est que notre pays s?apprête à abriter un centre régional visant la promotion et la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel», a-t-il souligné. L?Unesco présente l?Ahallil de Gourara, comme «un genre poétique et musical emblématique des Zénètes du Gourara», cette région du Sud-Ouest algérien connue également pour ses oasis. L?Ahallil est régulièrement exécuté lors des fêtes religieuses, à l?occasion du pèlerinage et aussi pour célébrer des fêtes familiales dont les mariages. A la fois poésie, chant, musique et danse, ce genre musical «polyphonique» comprend un instrumentaliste (le flûtiste ou le joueur de bengri), un soliste et un ch?ur qui peut regrouper une centaine de personnes soudées épaule contre épaule et exécutant un mouvement giratoire. Il donne ainsi la réplique au soliste placé au centre du cercle, en battant des mains. Cette consécration permettra ainsi de promouvoir cette partie du patrimoine national devenu également celui de l?humanité, et surtout de le sauvegarder.