Le tribunal correctionnel d?El-Harrach (Cour d?Alger) a ordonné, samedi, lors d?un procès en appel, que soit relaxé Mohamed Cherif Ould El-Hocine, patron de l?Epsr. Ce dernier a comparu pour répondre des charges retenues contre lui, à savoir dénonciations calomnieuses et diffamation contre l?Entreprise nationale des panneaux de signalisation (Enps). L?affaire remonte à l?année 2002, quand M. Ould El-Hocine, dans une lettre adressée au ministre des Travaux publics, avait dénoncé, en s?appuyant sur un rapport établi par un expert, «de graves anomalies constatées dans la pose de glissières de sécurité (barrières de protection pour automobilistes) effectuée sur les routes et autoroutes». Photos à l?appui, le rapport indique : «Cette entreprise de Chéraga ? l?Enps ? spécialisée dans la production de panneaux de signalisation routière et auxiliaires sécuritaires place des glissières non conformes aux normes internationales de sécurité sans écarteurs et sans boulons.» Deux années après, M. Ould El-Hocine est convoqué par le juge d?instruction près le tribunal d?El-Harrach pour être auditionné à la suite d?une plainte du président directeur général de l?Enps. En neuf mois, l?affaire est instruite et Ould El-Hocine écope dune peine d?un an d?emprisonnement ferme. Relaxé samedi, il indiquera concernant cette affaire : «Je n?ai fait que mon devoir de citoyen responsable», tout en affirmant resté déterminé à reprendre son bien confisqué. Ould El-Hocine, qui mène un combat depuis 25 ans, tente de reprendre l?Enps, une entreprise placée sous tutelle d?un commissariat aux comptes en 1981 quand il avait été emprisonné pour une affaire d?atteinte à la sûreté de l?Etat. En retrouvant la liberté, cinq années plus tard, bénéficiant d?un non-lieu, il apprendra que son entreprise a été transférée par arrêté ministériel du ministère des Travaux publics en 1987 pour être gérée successivement par deux entreprises publiques : la Sntp et l?Enps.