Le verdict non sujet à critiques, va compliquer l'entreprise de Ould El Hocine de récupérer ce qu'il a toujours appelé son «enfant». La présidente de la section pénale de Chéraga (cour de Blida), a prononcé, hier, solennellement, la relaxe de M.Abdelhamid Benkaïd Ali, l'ex-directeur général de l'Enps, poursuivi pour faux et usage de faux par M.Chérif Ould El Hocine. Le combat va entamer sa 26e année, en attendant l'appel devant le juge de Blida. Rappelons que Benkaïd Ali a été inculpé de faux et usage de faux par le juge d'instruction sur la base des documents établis suite à l'enquête menée par les gendarmes sur commission rogatoire. Même si les débats ont laissé transparaître l'espoir de voir, enfin, Ould El Hocine rétabli dans ses droits, le verdict non sujet à critiques, va compliquer l'entreprise de Ould El Hocine de récupérer ce qu'il a toujours appelé son «enfant». Ce dossier est, donc, toujours ouvert. Il est à signaler que lors du procès, tenu le 13 du mois en cours, le procureur de la République du tribunal de Chéraga avait requis la peine d'un an de prison ferme et dix mille dinars d'amende à l'encontre de Benkaïd Ali. Une réquisition intervenue suite à la plainte déposée par Ould El Hocine, le 1er mars 2004, en sa qualité de représentant de la Sarl, Epsr, spécialisée dans la production et la confection des plaques de signalisation et revêtement. Le mis en cause, Benkaïd Ali, est traduit, devant le tribunal correctionnel de Chéraga pour le délit de faux et usage de faux, conformément à l'article 222 du code pénal. Ceci, après avoir présenté au Conseil d'Etat, en date du 25 février 2002, dans le cadre du conflit administratif l'opposant à Ould El Hocine, un dossier comprenant 12 documents, jugés par le plaignant comme étant de faux papiers. Des documents que Benkaïd Ali a présenté en sa qualité de gestionnaire et de représentant légal de l'Entreprise nationale de panneaux de signalisation Enps. Ould El Hocine a argumenté, avec force détails, que l'appellation Darak El Watani-Van Rossem, glissée par le mis en cause à côté de l'appellation identifiant la société, est un montage imparfait, avant de lâcher pour mieux enfoncer son adversaire: «les falsificateurs ne savent même pas s'y prendre en la matière puisqu'ils ont laissé des traces...». Par ailleurs, le camp de Benkaïd Ali a soutenu que Ould El Hocine, fut un PCA (personne civile assimilée) dans le corps de la Gendarmerie nationale. Suite à quoi le collectif de la défense du plaignant, présente les témoignages écrits du colonel Ahmed Bencherif, et du général Cheloufi, respectivement, ancien patron de ce corps de sécurité et ex-secrétaire général du ministère de la Défense nationale, niant toute appartenance de Ould El Hocine à la Gendarmerie nationale. Le procès du 13 décembre 2006, a donné l'illusion de couper court à cette affaire, mais la relaxe de Benkaïd Ali vient de donner un second souffle à cette affaire qui dure depuis plus d'un quart de siècle.