L?Algérie, comme les autres pays, connaît une activité sismique depuis des millénaires. Cependant, si le Japon et l?Indonésie connaissent des collisions majeures de leurs plaques, l?Algérie reste un endroit où les séismes de grande intensité sont rares. L?histoire retient le tremblement de terre qui a frappé Alger en 1765 et qui a causé d?importants dégâts matériels et des pertes en vies humaines. Celui de 1823 reste également inscrit dans les annales. Mais ceux d?Orléansville (aujourd?hui Chlef) en 1954 et d?El-Asnam (Chlef ndlr) en 1980 sont les plus marquants. Quant aux séismes récents, il est à retenir celui de Tipaza en 1989, de Aïn Témouchent en 2002 et de Boumerdès en 2003 qui ont laissé de graves séquelles chez les victimes et des dégâts matériels colossaux. Le phénomène de la compréhension des séismes date de l?époque coloniale. En 1910, il y a eu l?installation d?une station sismologique à l?endroit même où se situe l?actuel Craag. Les autorités algériennes ont déclenché une alerte à la suite du séisme d?El-Asnam de 1980 qui a été suivi de mesures contenues dans la loi de 1985. Le tremblement de terre de Boumerdès, en 2003, a sonné le glas pour les pouvoirs publics. Conférences, colloques des chercheurs, textes de lois se sont succédé sur un sujet qui n?intéressait qu?un groupe d?universitaires et de chercheurs. Aujourd?hui, le séisme est l?affaire de tous du moment que la perception du risque est partagée par tout le monde.