Obligation n Les banques et établissements financiers doivent, désormais, prendre en charge tous les aspects du contrôle interne. Le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, a appelé, hier dimanche, les banques à accélérer la mise en place totale d'un système de contrôle interne dont les dispositions réglementaires ont été éditées, il y a déjà trois ans. M. Laksaci s'exprimait lors d'une réunion avec les P-DG des banques algériennes et étrangères en activité en Algérie et des experts du Fonds monétaire international (FMI) sur le thème du contrôle interne des banques en tant qu'élément indispensable à la bonne conduite des affaires économiques. Le premier responsable de la Banque centrale a averti qu'il est maintenant attendu des banques et établissements financiers la prise en charge entière de tous les aspects du contrôle interne, en faisant remarquer que les missions d'inspection de l'institution qu'il dirige ont relevé beaucoup de défaillances dans ce domaine. Il s'agit, a-t-il précisé, de la concentration excessive des risques de crédit, au profit d'un nombre limité de clients, de l'émergence de risques opérationnels majeurs, des faibles déclarations des risques à la Centrale des risques, voire l'absence de consultation de cette Centrale par les banques. Dans ce sens, il a considéré que la prise en charge de l'ensemble des domaines de contrôle interne constitue pour les banques le meilleur garant d'une gestion saine des risques bancaires. «Si la stabilité macroéconomique et financière est un acquis qu'il importe de préserver, il ne faudrait pas, toutefois, que les allocations des ressources financières opérées par les banques au niveau microéconomique provoquent des déperditions», a-t-il prévenu. Il a cependant affirmé que le démarrage effectif des nouveaux systèmes des paiements, début 2006, offre une opportunité additionnelle en matière de contrôle interne, notamment sous l'angle de la traçabilité des opérations. Dans leur présentation du concept et du système de contrôle interne, les experts du FMI ont expliqué aux patrons des banques que si le secteur financier joue un rôle central dans le décollage puis le soutien durable d'une économie, le contrôle interne des banques est un des outils pour assurer l'efficacité d'une bonne gouvernance économique.