Dénouement n C?est lors du deuxième tour de l?élection du président de l?APW que M. Aïssat, candidat du FFS après le retrait de Slimane Kerrouche, est revenu à la tête de l?Assemblée avec 36 voix sur 47. Les élus de la formation de Saïd Sadi ont préféré s?abstenir ne pouvant voter ni pour le FFS qu?il n?a cessé de dénigrer et d?accuser de s?allier avec les partis au pouvoir, ni pour FLN qui est parmi ceux que le RCD accuse de vouloir normaliser la Kabylie. A l?issue des scrutins, le P/APW a été officiellement et «définitivement» installé. Prenant la parole, Rabah Aïssat se dira heureux d?avoir le privilège de présider une APW plurielle. Il se dira prêt à «travailler avec l?ensemble des élus même avec ceux qui n?ont pas voté pour moi». Il dira qu?il est temps de «dépasser les conflits pour éviter d?entraîner la région sur une voie de blocage? Nous faisons serment de faire de notre mieux pour que cette région retrouve sa place parmi les autres wilayas du pays», ajoutant que les représentants des partis ne doivent pas oublier qu?ils sont pour le pluralisme. Il appellera à la sagesse et au dépassement des clivages. «Après tout, ce n?est qu?un scrutin pour un mandat de 18 mois.» Le wali, au début de l?opération, est revenu sur l?incident qui avait marqué le premier tour et où, élu par 20 voix sur 47, il a été installé en qualité de président de l?APW alors qu?il n?avait pas la majorité absolue requise par la loi. Le wali avait alors présenté ses excuses, mais sans que cela trouve un écho chez certains élus. Hier, donc, il a déclaré : «Malgré mes excuses, on continue à douter de ma bonne foi. J?apprends qu?il y a des compétences qui ne se trompent pas? la tolérance n?a pas le même sens chez tout le monde dans des situations pareilles, à quoi servent les excuses et les regrets ? Mais pour moi, ils ont un sens et je les maintiens.» Pour sa part le directeur de la réglementation a déclaré qu?il «assume «pleinement l?erreur qui n?est pas due à une méconnaissance de la loi, mais à une omission».