Qualificatif n Le président américain George Bush a qualifié son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad de «drôle de type», et la République islamique de «menace» dont il fallait s'occuper. «C'est un drôle de type», a déclaré Bush selon la retranscription d'un entretien accordé à la chaîne de télévision PBS après la succession de récents propos jugés antisionistes du président iranien. Bush a évoqué l'appel de ce dernier à «rayer Israël de la carte» et sa remise en cause de l'holocauste. Il a aussi parlé du soutien de la République islamique au parti chiite libanais Hezbollah qui essaie, selon lui, de faire échouer une solution du conflit israélo-palestinien. «L'un des vrais problèmes dont nous allons devoir nous occuper et dont nous nous occupons, c'est l'Iran», a dit Bush, abordant le sujet sans même y être invité par le journaliste qui l'interrogeait. «L'Iran est une menace», a-t-il répété, deux jours après avoir repris, pour la première fois depuis longtemps, sa fameuse expression d' «axe du mal» dont la République islamique d'Iran ferait partie. Bush a évoqué la nécessité d'instaurer la démocratie chez deux des voisins de la République islamique envahis par les Etats-Unis, l'Irak et l'Afghanistan, pour encourager les réformateurs en Iran. Le commandant des forces américaines en Irak, le général George Casey, s'est inquiété, pour sa part, au cours d'une téléconférence, de l'ingérence de l'Iran qui, selon lui, soutient financièrement certains partis dans le sud de l'Irak et tente d'influer sur la formation du prochain gouvernement irakien. Pour les Etats-Unis, qui ont rompu leurs relations diplomatiques avec l'Iran en 1980 et lui imposent des sanctions, il ne fait pas de doute par ailleurs que la République islamique cherche à fabriquer la bombe atomique sous le couvert d'activités nucléaires civiles. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait déclenché, pour rappel, une vague de critiques indignées cette semaine après avoir déclaré, mercredi dernier, que les Occidentaux «ont inventé le mythe du massacre des juifs et le place au-dessus de Dieu, des religions et des prophètes. Si quelqu'un dans leurs pays met en cause Dieu, on ne lui dit rien, mais si quelqu'un nie le mythe du massacre des juifs, les haut-parleurs sionistes et les gouvernements à la solde du sionisme commencent à vociférer», a-t-il avancé.