En procédant, il y a quelques semaines, à l?installation officielle de la commission de la tarification des actes professionnels des médecins, des pharmaciens, des chirurgiens-dentistes et des auxiliaires médicaux, le ministère du Travail a franchi un pas important dans le processus de mise en ?uvre d?un système de contractualisation entre les secteurs de la santé et de la sécurité sociale. Un pas d?autant plus important qu?il intervient après une anarchie totale et un laisser-aller irresponsable. «Par cette initiative (des tarifs de responsabilité) seront définis comme étant les valeurs des actes médicaux et c?est justement la principale mission de cette commission», commente le Dr F. Rachid, médecin spécialiste en gastrologie et colonoscopie à la rue Hassiba-Ben-Bouali. Désormais, les tarifs des actes médicaux seront déterminés par les membres de la commission, «en tenant compte de l?évolution économique de la consommation des ressources humaines et matérielles», a expliqué le ministre du Travail lors de l?installation de cette commission. Celle-ci concerne les secteurs public et privé et servira de référence pour les tarifs des services de la santé et de la sécurité sociale. En complémentarité avec la commission de nomenclature installée récemment, elle vient «actualiser» la nomenclature générale des actes médicaux existant depuis 1987. Mais en l?absence d?un mécanisme de contrôle et d?inspection, beaucoup de praticiens émettent déjà des réserves sur l?efficacité et la capacité de cette commission de mettre en application ses décisions et tarifications.