Précarité n Les grèves et autres protestations observées presque quotidiennement par des centaines de jeunes chômeurs et employés reflètent la détérioration continue du niveau de vie des citoyens. Hier, quelque 200 chômeurs ont saccagé l?agence locale de l?Agence nationale d?emploi (Anem) de Hassi R?mel pour protester contre les mauvaises conditions de vie caractérisées notamment par le chômage. Les manifestants ont ensuite barré la route principale menant de la cité du 5-Juillet au chef-lieu de la wilaya de Hassi Messaoud. «Alors que l?agence locale compte plus de 3 000 demandes d?emploi, nous assistons quotidiennement au débarquement des jeunes des autres wilayas munies de décisions de recrutement. Les sociétés pétrolières implantées dans notre wilaya sont, par régionalisme et discrimination, devenues la propriété des autres?», indiquent les manifestants, tout en menaçant de radicaliser leur mouvement jusqu?à la satisfaction de leurs revendications. Les citoyens de la commune de Berrida, 140 km à l?ouest de Hassi Messaoud, ont occupé le siège de l?APC, hier, revendiquant le départ immédiat du président accusé de détournement de biens publics au profit de ses proches. A l'est, dans la wilaya d?El-Tarf, environ 1 600 universitaires insérés dans le dispositif du préemploi se sont regroupés devant le siège de la wilaya exigeant leur recrutement immédiat au bout de la deuxième année. Seuls 15 % auront la chance d?être recrutés, selon les employeurs. Reçus dans l?après-midi par un responsable, ils n'ont été qu'orientés vers le dispositif Ansej ! Par ailleurs, les agents de sécurité de Sonelgaz, transférés vers la société privée de protection et d?activité sécuritaire, menacent d?observer un sit-in devant le siège de la présidence de la République dès le retour du président pour dénoncer la dégradation de leurs conditions socioprofessionnelles, notamment la chute des salaires ayant atteint, selon certains employés, 50%. En attendant, les concernés ont adressé leurs doléances au P-DG de Sonelgaz, au secrétaire général de l?Ugta ainsi qu?à Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), exigeant l?augmentation des salaires ou leur réintégration à leurs anciens postes à Sonelgaz. La Commission nationale des chauffeurs de taxis (Cnct) menace, elle aussi, de recourir à une grève générale à partir de janvier 2006 pour protester contre «les sommes colossales imposées par l?administration fiscale et le refus des banques publiques d?octroyer des crédits aux chauffeurs pour renouveler le parc vétuste», a annoncé, hier, Hocine Aït Braham, président de la Cnct, lors d?une conférence de presse.