Activité n Le groupe démantelé avait des contacts directs avec le réseau Al-Qaîda en Irak. Son activité consistait en le recrutement de nouveaux adeptes pour le djihad. Les quinze membres présumés d'un réseau terroriste arrêtés, hier, lundi, dans plusieurs villes d?Espagne, se livraient, selon le ministre espagnol de l'Intérieur, José Antonio Alonso, à des activités de «recrutement et d?endoctrinement d'individus pour le djihad en Irak». Selon lui, le groupe avait des contacts avec le noyau dur du réseau Al-Qaîda en Irak. Il y avait déjà «deux moudjahidine préparés pour être envoyés» dans ce pays, selon Alonso, qui n'a pas précisé si ces deux hommes avaient été arrêtés. Le groupe démantelé était structuré en un noyau qui prenait les décisions, une cellule pour le recrutement de nouveaux adeptes et une autre consacrée à la falsification de documents. Il avait noué des liens via Internet avec d'autres cellules à l'étranger, selon le ministre. Lors de plusieurs perquisitions de domiciles et de commerces, de nombreux composants chimiques ont été découverts. Ces produits, à savoir l?acide citrique et solvants peuvent être utilisés pour la fabrication d'engins explosifs, «même s'il leur manque certains composants indispensables pour préparer effectivement des bombes», selon Alonso. La police espagnole n'a toutefois pas constaté que le groupe ait prévu de commettre un quelconque attentat sur le territoire espagnol. Le plus grand nombre de suspects a été arrêté à Malaga, au sud de l?Espagne. Le communiqué du ministère de l'Intérieur espagnol précise que les personnes arrêtées sont de nationalités diverses. Il s?agit d?un Marocain, d?un Irakien, d?un Saoudien, d?un Egyptien, d?un Bélarusse, d?un Ghanéen, d?un Français et d?un Espagnol. L'authentique leader du réseau est Hiyag, alias Abou Sufian, un Irakien de 25 ans qui était en communication avec les contacts à l'étranger et en Irak où il disposait d'un accès très proche à Abou Moussab Al-Zarqaoui, selon la même source. Cette opération fait, rappelons-le, suite à l'arrestation de sept personnes soupçonnées de financer le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc) algérien, le 9 décembre dernier, dans le sud de l'Espagne. Parmi ces sept suspects, quatre ont été remis en liberté sans suite, la semaine suivante, et trois autres ont été placés en détention provisoire pour collaboration présumée avec une organisation terroriste.