Projet n La réalisation du satellite Alcomsat1 répond aux besoins croissants de l?Algérie en matière de télécommunication spatiale et renforce les infrastructures terrestres existantes. C?est ce qu?a annoncé, hier, Boudjemaâ Haïchour, ministre de la Poste et des Technologies de l?information et de la communication (Mptic), lors du séminaire organisé par l?Agence spatiale algérienne (Asal) au Cercle national de l?armée. Ce satellite, prévu dans le projet de programme spatial national 2006/2010, offre également, selon le ministre, plusieurs avantages dynamisant les échanges économiques et facilitant la gestion moderne des espaces urbains. «La compétitivité d?un pays réside dans sa capacité de mise en ?uvre et d?échange d?informations. L?Algérie a connu un progrès considérable dans le domaine de la recherche scientifique et de la technologie spatiale, notamment, et ce depuis 1999. L?objectif de ce séminaire, auquel on a invité des spécialistes américains, anglais, français, russes et chinois, est le transfert du savoir-faire mais aussi tirer particulièrement profit des longues expériences de ces spécialistes dans la fabrication des satellites», a-t-il indiqué. Pour sa part, M. Ouhadj, directeur d?études au Mptic, dira que cette rencontre permet d?avoir des informations sur les volets techniques ainsi que la manière de gérer et de manager un satellite. Concernant le volet juridique, il indiquera : «Il faut faire le meilleur usage des règles pour faire face aux expertises. Il faut projeter les besoins du pays pour toute la durée du satellite, c?est-à-dire 10 ans.» Le directeur général de l?Asal, Azzedine Oussedik, expliquera, par ailleurs, que ledit projet «reste tributaire, entre autres, de considérations financières». Afin de lever ces contraintes, il informera la presse que l?Asal prévoit de réaliser une unité de développement des petits satellites à moins de 500 kg de type géostationnaire permettant d?offrir l?opportunité d?accéder à l?arène des télécommunications spatiales. «Elle coûtera entre 20 et 25 milliards de centimes et sera fonctionnelle à partir de 2007. Le premier satellite prévu est l?Alsat2 dont la réalisation est scindée en deux phases, à savoir celle de l?Alsat2 A, qui sera faite à l?étranger avec la participation des ingénieurs algériens pouvant par la suite réaliser le deuxième satellite qui est l?Alsat2 B, capable de transmettre une image par jour sur une surface de 2,5 m2.» «L?important dans tout cela, insiste-t-il, n?est pas le satellite, mais le transfert du savoir-faire. L?Algérie, d?ici à 2009, s'adonnera à la fabrication de ses propres satellites et l?extension de l?UDPS permettra de fabriquer de grands satellites pesant jusqu?à 3 t. Cependant, la conception de ces derniers exige la compréhension complète des contraintes notamment celles liées aux conditions de l?environnement, aux aspects d?assurance? L?Asal a formé 15 chercheurs spécialisés dans ce domaine», précisera-t-il au passage.