Spéculation n Contrairement aux élections précédentes et encore moins à celles des années 1990, la course à la présidence de la Fédération algérienne de football, dont le suffrage se déroulera le 23 de ce mois, ne suscite aucun débat ni excitation. A en croire le ballon-sonde se faufilant parmi les membres de l?assemblée générale de la FAF, c?est Hamid Hadadj qui serait, sans grande surprise, le futur locataire de Dely Ibrahim et le futur patron du football algérien. En effet, les membres de l?AG, qui avaient massivement appuyé la reconduction du mandat du président sortant Mohamed Raouraoua, semblent vouloir opter majoritairement pour Hadadj, lui-même désigné comme le candidat du «consensus». Un consensus né du dernier rapprochement entre M. Guidoum, ministre de la Jeunesse et des Sports, et le président sortant de la FAF du fait qu?il soit déjà sur la liste des experts de la tutelle. Le second candidat en lice, Chaâbane Abdelkader, ne serait en fait qu?un «lièvre» pour faire bonne figure devant l?opinion et surtout devant l?instance internationale qui aurait mal vu la présence d?un seul postulant au poste de président après tout ce qui s?est passé. Demain, et comme le prévoit le règlement de la commission des candidatures, sera entamée la campagne électorale qui opposera l?équipe de Hadadj à celle de Chaâbane qui, aux dernières nouvelles, voudraient bien jouer ses chances à fond. Mais aura-t-il suffisamment de poids devant la carte de visite, le passé et surtout les appuis dont bénéficie le vice-président de la Ligue nationale de football ? Pour la stabilité des instances et la continuité de leur travail déjà entamé lors du mandat de Raouraoua, Hadadj serait le futur président. Ce qui permettrait, dans la foulée, la reconduction de M. Mecherara à la tête de la LNF au mois de février prochain. C?est pourquoi, plusieurs observateurs et connaisseurs des rouages de la FAF estiment que Chaâbane jouera, une fois encore, les seconds rôles après s?être jeté seul la première fois dans la bataille des élections pour faire barrage au projet du MJS de faire appliquer le fameux décret 05-405 sujet de discorde entre la FAF et le MJS. Pour rappel, Chaâbane, qui faisait partie du bureau fédéral présidé par M. Raouraoua, avait retiré sa candidature avant que les délais de dépôt des candidatures ne soient prolongés pour le 29 décembre 2005 et que la date des élections soit finalement reportée au 23 de ce mois. Si tout va bien donc, Hamid Hadadj, ce licencié en droit ayant occupé plusieurs postes de responsabilité (directeur général de Saïdal, membre de l?ex-Conseil national consultatif, membre du Conseil de la magistrature, entre autres) et actuel président de la commission de discipline de la LNF, sera plébiscité le 23 janvier. En attendant, Hadadj et Chaâbane auront à présenter les grandes lignes de leurs programmes respectifs, bien qu?on pressente déjà que les débats manqueront de piment et que le duel à distance entre les deux hommes se fasse mollement. L?essentiel c?est d?espérer que celui qui sera le futur patron du football national recevra l?appui et les moyens nécessaires des pouvoirs publics pour entamer les grands chantiers de développement qui sont toujours à l?arrêt.