Décision n Ould Abbas a insisté sur la nécessité de faire valoir la loi afin de sauver les enfants exploités par les leurs dans la pratique de la mendicité. Accompagné par les membres de la commission ministérielle de prise en charge des personnes sans domicile fixe, lors d'une visite d'inspection jeudi dans plusieurs quartiers de la capitale, M. Ould Abbas a annoncé «le coup d?envoi d'une opération visant à rassembler ces personnes pour les orienter vers les centres spécialisés», ajoutant que les enfants seront pris en charge au niveau des centres relevant du ministère de la Justice. «Les mères, quant à elles, orientées vers les centres du Samu social, bénéficieront d'une formation dans des métiers permettant leur intégration dans la société», a encore expliqué le ministre. Ould Abbas a tenu à rappeler que «l'Etat consacre 8% du revenu brut par tête d'habitant pour la prise en charge des catégories aux besoins spécifiques». Depuis le lancement de l'opération en 2003 sur l'ensemble du territoire national, 16 778 personnes sans abri ont été recensées dont la plus forte concentration a été constatée dans les grandes villes notamment à Alger. «Parmi ces personnes, 12 000 sont de sexe masculin et plus de 4 000 de sexe féminin», a relevé le ministre, précisant que «1 800 personnes sans-abri sont atteintes de maladies mentales et 1 700 de maladies chroniques.» De la cité Khelifa-Boukhalfa, à Bab El-Oued, en passant par la Place Audin, la Grande-Poste et le boulevard Ché-Guevara, la commission composée d'éléments de la Protection civile, de la Sûreté nationale, de la Gendarmerie nationale et de responsables des centres d'accueil, a pu convaincre plusieurs sans-abri de passer l'hiver dans des centres spécialisés. Parmi les personnes sans domicile fixe (SDF), figurent des familles entières contraintes, par la crise socio-économique et celle du logement, à la mendicité et à occuper les trottoirs en ces nuits glaciales de l?hiver. Un nombre important de sans-abri abordés ont, selon des membres de la commission, décliné catégoriquement la proposition de résider dans des centres d'accueil et préfèrent rester dans leurs «gîtes». Cette opération, faut-il le rappeler, s'inscrit en prolongement d'une opération similaire entamée en décembre 2003 visant l?hébergement du plus grand nombre de sans- abri dans des centres spécialisés, où il leur sera assuré gîte, couvert et sécurité durant la rude saison hivernale.