Anomalies n Réseau d?AEP vétuste, pistes impraticables, habitations précaires... la cité du 5-Juillet n'en finit pas de cumuler les insuffisances. Située à 100 m du chef-lieu de la commune, la cité 5-Juillet, cédée par l?agence foncière d?Azazga en 1994, fait face à une myriade de problèmes. Ce qui saute aux yeux en s?y rendant est, incontestablement, l?état impraticable des pistes délimitant les habitations. Les habitants sont contraints de retrousser le bas des pantalons et de se munir des bottes, qu?ils abandonnent une fois les pistes franchies. En effet, le constat est amer. Les pistes en question ont été labourées par les engins d'une entreprise, dont on préfère ne pas citer le nom, qui a réalisé le projet d?assainissement. «C?est un travail bâclé, il y a des buses qui ne sont pas bien scellées. Il y a des fuites partout, d?où le risque de maladies. C?est un travail qui doit se faire en été», fait remarquer un habitant. «Il existe des endroits dépourvus de buses», ajoute un autre. Les pluies abondantes de ces derniers jours ont provoqué l?apparition de multiples flaques d?eau incommodantes qui, parsemant plusieurs sites, ont pour effet de gêner la circulation tant piétonne qu?automobile. L?accumulation systématique des eaux pluviales a été favorisée par l?inexistence d?avaloirs et autres évacuations. Signalons, par ailleurs, que les habitants endurent depuis des lustres le problème du manque d?eau. «L?alimentation en eau potable est souvent perturbée, le réseau étant vétuste», affirme un membre du comité de la cité. En outre, il est utile de signaler que la totalité des habitations a été bâtie sans aucun respect des normes de construction et quand on sait qu'elles datent déjà de plusieurs décennies, on imagine leur état. «On nous a privés de l?aide financière prévue dans le cadre de la résorption des habitations précaires. Or, quand il pleut, on se croirait dehors. Le toit de ce pâté de maisons risque de s?effondrer à tout moment», se lamente un octogénaire. L?autre détail qui agresse le regard est celui de câbles électriques effleurant quelques maisons. «J'ai payé 20 000 DA rubis sur l?ongle pour mon permis de construire R+2, alors que je ne peux même pas bâtir un R+1 à cause des câbles électriques passant au-dessus de mon toit. J?ai signalé le problème. En vain», témoigne un habitant.