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Histoires vraies
Roméo et Juliane (2e partie)
Publié dans Info Soir le 19 - 01 - 2006

Résumé de la 1re partie n Toujours à l?écart de son entourage, Manfred défend une jeune lycéenne de sa classe agressée, c?est le déclic...
Manfred Freising considère un moment sa camarade de classe, qui attend, immobile, dans la neige, un mot de lui. Comme il ne dit rien, elle répète, d'un ton plus doux encore : «Merci, Manfred, de m'avoir protégée.»
Alors Manfred lui répond. Ses paroles semblent lui échapper. Ce n'est qu'après les avoir prononcées qu'il se rend vraiment compte de leur signification. Il s'incline vers elle et lui dit : «Juliane, tu peux compter sur moi. Tu le peux toute ta vie...»
Juliane a un moment de surprise, un petit rire, puis elle part dans la neige en courant légèrement. Manfred reste là, tout bête, avec son cartable dans les bras. En cet instant précis, il a accepté que sa vie soit bouleversée, qu'elle ne ressemble plus jamais à celle des autres. Il sent que quelque chose comme le destin vient d'entrer brusquement dans son existence et que c'est lui qui va commander.
Dès qu'il rentre chez lui, il s'enferme dans sa chambre et il pense, il rêve à Juliane. Les jours suivants, il se met à lui écrire des poèmes enflammés, il dessine, sur les pages de ses cahiers, son visage avec son sang. En classe, il n'a d'yeux que pour elle. Comme le banc de Juliane est derrière le sien, il emporte un petit miroir avec lequel il peut l'observer, après l'avoir dissimulé dans ses livres de cours... Dieu que Juliane est belle ! Malgré ses vêtements sans recherche, car les restrictions frappent toute l'Allemagne en cette année 1945, on sent bien qu'elle est comtesse. Il y a une telle noblesse dans son visage et dans son maintien !
Comme élève, Juliane von Scheffel est plutôt dissipée. Elle passe son temps à rire des plaisanteries de son compagnon de classe, un gros garçon rougeaud. Mais Manfred, qui les observe sans cesse, n'est pas jaloux. Il y a entre Juliane et lui, il le sent, une sorte de lien secret qui les unit à jamais. Il lui suffit pour cela de réentendre sa voix prononcer cette phrase merveilleuse : «Merci, Manfred, de m'avoir protégée.»
Bien sûr, tout se passe en lui. Extérieurement, Manfred est comme avant avec elle. Il ne lui a pas adressé la parole depuis le jour fatidique, sauf pour répondre à son «bonjour» du matin. Il ne lui a jamais souri, il ne lui a jamais lancé de regard particulier. C'est d'abord parce qu'il n'ose pas et ensuite parce que, dans le fond, ce n'est pas la peine. Eux, ils n'ont rien besoin de se dire, leur amour est au-delà des mots, c'est une certitude qu'ils partagent.
L'année scolaire avance. Toujours sans lui dire un mot, Manfred est de plus en plus amoureux de Juliane. Il l'aime à sa manière : absolue, secrète et terriblement sérieuse. Car Manfred Freising ne s'est permis aucun relâchement dans ses études. Il est toujours le premier de sa classe. Seulement, maintenant il ne travaille plus uniquement pour lui, il travaille aussi pour elle, pour se montrer digne de Juliane.
C'est vers la fin de l'année qu'un de ses camarades l'invite à une réception chez lui. Quand il lui cite, parmi les autres invités, le nom de Juliane, Manfred manque de se trouver maI. Pendant les quelques jours qui suivent, il est fiévreux, il tourne en rond dans sa chambre en essayant de se donner du courage. (à suivre...)


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