Conséquences n «Une fois labellisé, un produit agricole coûtera logiquement plus cher», explique le coordinateur de l?opération en question. L?huile d?olive est le premier produit devant être labellisé ce mois-ci. Cela annoncera une nouvelle ère, comme l?a indiqué le coordinateur de l?opération au niveau du ministère de l?Agriculture et du Développement rural, M. Kerboua. Rien d?étonnant quand on sait, comme n?a pas manqué de le souligner Saïd Barkat lors d?une rencontre, il y a quelques semaines, avec les producteurs et agriculteurs au siège de l'Institut technique de l'arboriculture fruitière et des vignes (Itaf), à l?ouest d'Alger, que «l'Algérie recèle 77 variétés d'huile, d'excellente qualité pour la plupart» et que son département tend à développer l'oléiculture dans tout le pays à travers la promotion du critère de qualité, la modernisation de la transformation de l'olive et l'emballage. Sur le terrain, 1 400 huileries traditionnelles, à travers le territoire national, ont été recensées et 400 autres sont en cours de modernisation en vue d'impulser la production tant au plan quantitatif que qualitatif. C?est ce qu?a indiqué le ministre, en soulignant que son département tend à étendre la superficie des oliveraies. A cet effet, un million d'oliviers seront plantés dans les wilayas du Sud avant que l?opération ne soit élargie à celles du Nord du pays, l'expérience menée à Oued-Souf ayant été un succès. Atteindre l?autosuffisance en huile d'olive est l?objectif principal, mais pas seulement. «Améliorer la qualité pour pouvoir intégrer les marchés européens et internationaux» importe aussi, pour le département de l?agriculture. Ces efforts permettront à un secteur moribond de se faire une place de choix sur l?échiquier économique national. «L?Algérie peut prétendre à une position de grand producteur dans la région», affirme M. Kerboua, qui estime qu?à la quantité vient s?ajouter la qualité de nos produits qui ne sont plus à présenter. Reste seulement à organiser le secteur et le moderniser afin qu?il joue pleinement son rôle. Toutefois, labelliser l?huile d?olive risque de rendre son prix plus élevé, sachant qu?elle est déjà inabordable pour certaines bourses. «Le citoyen payera le service, la qualité et la sécurité en plus», affirme notre interlocuteur. «L?opération permettra au citoyen d?avoir accès à ce produit dans les surfaces commerciales plutôt que de l?acheter sous le manteau», ajoute-t-il. En outre, le label permet d?avoir des produits de choix divers. Avec la concurrence et l?augmentation de production prévue pour les prochaines années, l?huile d?olive sera «plus saine et plus abordable», assure le même responsable.