Déficit n Faute d?appareils, de gaz butane ..., les laboratoires ne carburent pas à plein régime. A l?heure où l?on parle de relance de la recherche scientifique, l?université Mouloud-Mammeri fait face actuellement à de grandes lacunes dans ce domaine qui dissuadent chercheurs et universitaires d?entreprendre quoi que ce soit de probant. Venue s?enquérir de la réalité du terrain dans le campus, la ministre déléguée à la Recherche scientifique a découvert une bien amère réalité. Au niveau du laboratoire de chimie appliquée et de génie chimique, Mme Souad Bendjaballah sera informée de problèmes d?indisponibilité de gaz butane et d?équipements et matériaux nécessaires aux travaux de recherches dans les différents laboratoires. Le département de chimie est «en panne» parce qu?il manque tout simplement de gaz butane. Le problème du règlement des factures de gaz se pose, car «seuls les produits chimiques sont pris en charge par le budget», a-t-on répondu aux chercheurs du département de chimie. Le ministre a exhorté les directeurs des laboratoires à utiliser l?argent des prestations de services pour régler les factures de gaz. Une solution temporaire, mais qui permettra à la recherche de reprendre. Les autres «mécontents» de l?université Mouloud-Mammeri sont les étudiants spécialisés dans le travail de la céramique qui ont relevé, devant la représentante de l?Etat, un problème de matériel jusque-là insoluble. Il s?agit de l?achat, entre autres, d?un four de 1500° que l?université, selon la direction, n?est pas en mesure d?acquérir faute d?argent. Ce four coûte pas moins de 200 millions de centimes alors que l?université n?a que 21 millions de dinars dégagés pour équiper en totalité les cinq laboratoires. Mme Bendjaballah dira que «ce genre d?équipement peut être acquis dans un cadre régional pour le regroupement de plusieurs universités au profit de leurs chercheurs». Mais en attendant la concrétisation, à l?université Mouloud-Mammeri, la recherche scientifique est remise aux calendes grecques.