Résumé de la 25e partie n Le père Ferris remarqua à l?église la jeune femme qui avait déjà attiré son attention en face du presbytère. Avant qu?il n?ait pu lui parler, elle a disparu? A neuf heures et demie, Kate Durkin commença à trier tout ce qui restait dans la chambre de sa s?ur défunte. Ce serait honteux de laisser les vêtements de Bessie enfermés dans la penderie alors que tant de gens n'avaient rien à se mettre sur le dos. Le lit à baldaquin que Bessie avait partagé pendant huit ans avec le juge Aloysius Maher, et d'où elle était partie rejoindre son Créateur, semblait adresser à Kate un reproche silencieux pendant qu'elle détachait robes et vestes de leurs cintres. Certaines d?entre elles avaient plus de quarante ans. Bessie disait toujours qu?il n?y avait aucune raison de les donner car elles pourraient me servir un jour, se rappela Kate. Ce qu?elle semblait négliger c?est qu?il eût fallu que je grandisse de dix centimètres pour les mettre. Encore une chance qu?elle ne les ait pas laissées à Linda Baker comme le reste, pensa-t-elle amèrement. Le souvenir des révélations de la veille et de l?apparition du nouveau testament lui gonfla les yeux de larmes. Elle les essuya d?un geste rageur et tourna son regard vers le bureau de sa s?ur l?attention soudain attirée par la machine à écrire. Il y avait quelque chose qu?elle aurait dû se rappeler. Mais quoi ? Elle n?eut pas le temps de chercher davantage, entendant un bruit derrière elle, elle pivota sur elle-même et vit Vic et Linda debout dans l?embrasure de la porte. «Oh Kate, fit aimablement Linda, c?est gentil à vous de débarrasser les affaires de Bessie pour nous faire de la place.» Au même moment, la sonnette de l?entrée retentit au rez-de-chaussée. «J?y vais», annonça Vic Baker. «Vous n?êtes pas encore chez vous», dit Kate à part soi en le suivant rapidement en bas de l'escalier. Un instant plus tard, elle vit avec plaisir la silhouette d'AIvirah se découper sur les marches du perron et l'entendit demander : «Kate Durkin, la maîtresse de maison, se trouve-t-elle actuellement ici ?» Lenny était rentré à minuit, il s'était rendu sur la pointe des pieds dans sa chambre ?presque débarrassée des affaires de couture de Lilly ? et s'était couché. En se réveillant à neuf heures le lendemain matin, il s'étonna d'entendre un bruit de voix dans l'autre chambre, puis se souvint que c'était dimanche et que Star n?allait pas à l'école. Cela signifiait également que tante Lilly était probablement encore au lit, et qu'elle n?était pas allée à la messe. Elle n'était pas la même depuis sa méchante chute de l'été dernier. En sa présence, elle prétendait se porter le mieux du monde, mais il l'avait entendue dire à une voisine que le médecin attribuait son évanouissement à une légère attaque. Quelle qu'en fût la cause, il la trouvait très changée depuis sa dernière visite, en septembre. Il lui avait raconté qu'il était parti en Floride, travailler pour une société de livraison. Elle s'était montrée satisfaite qu'il eût un travail régulier et lui avait dit de ne pas se préoccuper de Stellina. Bien sûr qu'elle préférait ne pas le voir s'occuper de Star. Tante Lilly, à la vérité, serait ravie de le voir disparaître à jamais. (à suivre...)