«C?est difficile d?abroger le 87 bis parce qu?il s?agira après de procéder à une revalorisation du Snmg dont le niveau avoisinera celui actuel de la masse salariale.» Pour ce faire, 500 milliards de dinars doivent être déboursés. «Ce n?est pas rien» rétorque le gouvernement. Il est à rappeler que l?article 87 bis, relatif aux salaires de la Fonction publique, a fait l?objet de négociation entre le gouvernement et la Centrale syndicale pour une révision. Les négociations portaient sur une revalorisation conséquente des salaires. Ce que Ouyahia n?a pas voulu entendre. Abdelkader Malki précisera que «la demande de l?Ugta, relative à l?abrogation de l?article 87 bis, a été endossée par la tripartite de mars 2005, des groupes de travail ont été constitués pour plancher dessus et la première étape de leur travail est achevée». Les déclarations faites, çà et là, sur la bonne santé des finances publiques et le prix du baril de pétrole, estimé sur la base de 19 dollars (selon la loi de finances), ont ouvert une brèche sur une augmentation des salaires. De plus, l?éventualité d?un pacte national économique et social pour 2006, qui devra être conclu entre les différents partenaires, permettrait cette augmentation.