Chance n Dans une wilaya où le chômage a pris des proportions importantes, les jeunes ont compris que le moyen le plus efficace d?obtenir un emploi est de le créer. L?un des dispositifs les plus sollicités est celui de l?Agence nationale de soutien à l?emploi des jeunes (Ansej) et qui a permis la création, à Tizi Ouzou, et ce, depuis 1997, de 12 080 emplois auxquels se sont ajoutés 58 autres créés dans le cadre de l?extension des micro-entreprises existantes. C?est ce que nous avons appris auprès de Mohamed Zitoun, directeur de l?antenne de Tizi Ouzou. Selon notre interlocuteur de 1997 à 2005, pas moins de 16 600 dossiers ont été déposés, pour 41 100 emplois prévus. Le nombre d?attestations d?éligibilité délivrées est de 15 200 et ce, pour un nombre de 37 300 emplois prévus. Les projets, qui ont eu un accord de financement par les banques, atteignent le nombre de 5 200 ce qui a permis la création de 4 660 microentreprises qui ont généré 12 080 emplois. Par ailleurs, 48 gérants de microentreprises ont introduit des demandes d?extension pour la création de 320 emplois supplémentaires. L?antenne de l?Ansej de Tizi Ouzou a délivré 32 attestations de conformité à l?extension. La banque a donné 15 accords de financement pour la création de 64 emplois supplémentaires. 13 microentreprises ont reçu le financement ce qui a permis la création de 58 emplois supplémentaires, le reste des microentreprises, qui ont reçu des accords bancaires pour extension, suivront incessamment. Quant aux secteurs d?activités qui suscitent l?intérêt des jeunes investisseurs, les services, qui arrivent en tête avec 42,90% de projets, sont suivis de l?agriculture avec 23,59%, de l?industrie (21,25%), du BTPH (4,60%), de la maintenance (2,82%), de l?hydraulique et de la pêche avec seulement 0,1%. Selon Mohamed Zitoun, pour la pêche les projets financés consistent en l?acquisition, pour le port d?Azeffoun, de deux petites embarcations de 4 mètres (dites petits métiers). Notre interlocuteur nous informe que depuis la mise en place du dispositif Ansej en 1997, une nette progression dans le nombre de dossiers déposés et de microentreprises créées, est enregistrée. Par ailleurs, note-t-il, on constate une meilleure disposition des banques pour le financement des projets des jeunes investisseurs. Pour illustrer ses propos, il nous fait savoir que le taux de financement création est passé de 40 ou 50 microentreprises/mois en 2003 et 2004 à plus de 80 microentreprises/mois en 2005. «La révision à la hausse du crédit alloué qui a atteint 10 millions de dinars, a été parmi les éléments qui ont contribué à l?augmentation du taux d?investissement», nous dit M. Zitoun. A cela s?ajoute le travail de proximité lancé par l?antenne de Tizi Ouzou pour organiser, régulièrement, des sorties sur le terrain dans les différentes localités de la wilaya pour informer les jeunes sur les dispositifs Ansej. Des journées d?informations, qui ont permis de passer de 500 entreprises créées en 2004 à 800 en 2005. Toutefois le taux de «mortalité» est de 5% environ, nous dit notre interlocuteur qui, tout en estimant que le taux est énorme, a précisé que même les projets abandonnés et qui ne sont pas automatiquement à l?arrêt après la départ des investisseurs à l?étranger, sont comptabilisés. Concernant le taux de recouvrement des banques il est en moyenne de 70% et de 100% au niveau de certaines banques, quant au recouvrement des prêts de l?Ansej, il est de 95%.