Réaction n «Vous pouvez délivrer autant de résolutions de ce genre que vous voudrez, et vous amuser avec, mais vous ne pouvez pas empêcher le progrès de l'Iran.» C'est ce qu'a déclaré président iranien ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad ce dimanche matin, minimisant la portée de la résolution de l'Aiea, samedi, transmettant pour information au Conseil de sécurité des nations unies le dossier nucléaire iranien. S'adressant aux Occidentaux, il leur a assuré : «Vous savez que vous ne pouvez rien faire, puisque l'époque de l'intimidation est révolue et que vous devez accepter les réalités du monde d'aujourd'hui.» L'Agence internationale de l'énergie atomique a adopté, samedi, une résolution, rédigée par les Européens et soutenue par les Américains, demandant à l'Iran de suspendre toutes ses activités nucléaires sensibles, et renvoyant son dossier à l'ONU pour information. En représailles, le président a annoncé que l'Iran cessait, à compter de dimanche, l'application du protocole additionnel du Traité de non-prolifération, qui permet à l'Aiea un contrôle renforcé de son programme nucléaire. «Ils veulent visiter nos sites militaires au nom de l'Aiea pour en savoir plus sur nos capacités de défense, mais nous le leur permettrons pas», a ajouté le président. De son côté, le porte-parole de la diplomatie iranienne a indiqué que l'Iran «n'a pas peur du Conseil de sécurité, nous n'avons pas d'inquiétude, ce n'est pas la fin du chemin», en assurant que son pays est «prêt à coopérer avec l'Aiea» Hier, le président américain George W. Bush a déclaré que l'envoi du dossier nucléaire iranien au Conseil de sécurité de l'ONU adressait un «message clair» à l?Iran. Bush a néanmoins souligné que cette «décision ne signifiait pas la fin de la diplomatie». Une déclaration qui a été relayée par son chef de la diplomatie Condoleeza Rice qui considère que «la forte majorité est en faveur de la résolution adoptée, samedi, par l'Agence internationale de l'énergie atomique». Par ailleurs, les Etats-Unis souhaitent que «le Conseil de sécurité ajoute son poids aux appels de l'Aiea pour que l'Iran revienne à l'accord de Paris suspendant toutes les activités d'enrichissement et de conversion» et puisse coopérer avec l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne.