Intérêt n L?avis d?appel international lancé, l?année dernière, par le ministère des Travaux publics pour la réalisation de l?autoroute Est-Ouest, n?a pas laissé indifférentes les entreprises étrangères spécialisées dans ce domaine. Celles-ci ont été nombreuses, en effet, à soumissionner pour le projet. Ainsi, la séance d?ouverture des plis des offres techniques relatives à la réalisation du tronçon Est reliant les frontières algéro-tunisiennes et la wilaya de Bordj Bou- Arréridj sur une distance de 399 kilomètres a révélé que 15 entreprises représentant 4 pays, à savoir le Japon, la Chine, l?Italie et les USA, sont intéressées par le projet. Pour sa part, le tronçon Centre, qui s?étend de Bordj Bou-Arréridj à Chlef sur une distance de 169 kilomètres, a intéressé 25 entreprises de renommée internationale regroupées en 5 consortiums. Idem pour le tronçon Ouest, long de 359 kilomètres et reliant Chlef aux frontières algéro-marocaines auquel des sociétés portugaises, italiennes et chinoises se sont particulièrement intéressées. En tout, 64 entreprises ont soumissionné pour les trois tronçons composant l?autoroute Est-Ouest. Deux groupements chinois, à savoir Cscec/Chec et Citic/Crcc, et le consortium italien Italia ont présenté des offres pour la réalisation de l?ensemble des tronçons, alors que le groupement portugais Luso Group et la société américaine Bechetel ont soumissionné pour les tronçons Centre et Ouest pour le premier et les lots Est et Ouest pour le second. Il y a lieu de noter qu?aucune entreprise arabe n?a soumissionné pour le projet, alors que les sociétés françaises et allemandes ont été très rares à présenter des offres. Qu?à cela ne tienne, les entreprises soumissionnaires ont fait leurs preuves «aussi bien dans leurs pays respectifs que dans les pays où elles ont obtenu des marchés», dit-on. Chacune d?elles a à son actif au moins 500 kilomètres d?autoroute, selon des sources sûres. S?agissant justement du choix porté par les pouvoirs publics sur ces entreprises étrangères pour la réalisation du projet, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, l?expliquera par le fait que les entreprises nationales «réunies ne peuvent pas construire l?autoroute dans des délais aussi courts (?) Elles sont dépassées par les projets qui leur sont déjà confiés». Il y a lieu de souligner que le cahier des charges établi par les pouvoirs publics impose aux entreprises qui seront sélectionnées pour la réalisation du projet de recruter la main-d??uvre locale et de former des cadres spécialisés dans les travaux publics.