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Au coin de la cheminée
Bouton de rose et le prince aux sept masques (4e partie)
Publié dans Info Soir le 29 - 09 - 2003

Le jeune roi, effondré, se mit à pleurer? Il avait compris que sa vie avait basculé. Regrettait-il les exécutions qu?il avait ordonnées ? Les malheurs qu?il avait semés ? Les douleurs qu?il avait fait endurer ? Ce qu?il avait compris surtout, c?était que ces satanés masques l?avaient empêché de vivre, de sentir et même d?aimer durant toutes ces longues années.
Alors, le prince libéra sa douleur et de son c?ur s?échappèrent des sanglots, de ses yeux jaillirent des torrents de pleurs qui roulèrent bientôt comme des cours d?eau.
Les oiseaux, par les fenêtres ouvertes, entrèrent par légion et se mirent à se désaltérer dans les larmes de la rédemption. Quand ils eurent bien bu, heureux, ils hérissèrent leurs plumes et agitèrent leurs petites queues en chantant à qui mieux mieux. Autour de l?oiseau de jais effaré, ils firent une ronde effrénée. Ils étaient si mignons, si pleins de vie que le prince, d?abord amusé, finit par en rire de plaisir. Les roses et le jasmin, en l?entendant, soupirèrent d?aise, leur souffle divin parvint au dauphin, l?enveloppa et l?attira dans le jardin. Les jets d?eau bondirent de leur bassin, réveillant les palmiers engourdis qui secouèrent leur rosée. Les petites perles d?eau, à leur tour, firent jaillir en tombant mille arcs en ciel lumineux. Les nuages, voyant cette pluie de diamants, retroussèrent leurs jupons blancs et s?en allèrent pour de bon.
Ayant enfin perçu les menus plaisirs de la vie, le prince émerveillé leva, peu à peu, des yeux reconnaissants vers les cieux. Le soleil, qui n?était pas rancunier, s?approcha alors du prince des ténèbres et le prit dans ses bras lumineux.
Le jour même, le roi d?Arabie fit brûler dans un bûcher les sept masques et, pendant toute la nuit, le royaume entier fêta le retour à la vie de son prince.
Quand le navire au grand mât accosta le port d?Alger, Bouton de rose fut accueillie par le roi en personne. Curieuse, la reine la questionna sur son séjour en Arabie. Pour toute réponse, la princesse lui remit les cinq peignes d?or.
La princesse avait changé. Ses beaux yeux si limpides étaient à présent éteints, son sourire figé avait quelque chose de douloureux et son teint, d?habitude si éblouissant, n?était plus l?incarnation de la fleur dont elle portait le nom.
La reine comprit que si sa fille n?avait plus peur de l?oiseau de jais, elle était, maintenant, consumée par un feu intérieur.
Les mois et les jours passèrent et notre petite princesse perdit peu à peu le sourire, puis sa parole se fit plus rare que pluie au désert. Elle finit bientôt par passer ses journées allongée dans son lit, cloîtrée, elle aussi, dans le noir.
Le roi, se souvenant de la promesse de sa fille, lui dit : «Tu m?as promis, dès ton retour, d?accepter de te marier. Alors, à partir de ce jour, tu vas devoir choisir ton futur époux !»
Dans les contrées les plus reculées d?Algérie, le crieur public fit savoir : «Bonnes gens, écoutez-moi,
Bonnes gens, le temps presse !
Sachez que notre souverain
Accordera la main de la princesse
A celui qui lui offrira le présent le plus plaisant
Et qui, surtout, saura, sans l?importuner,
Rendre le sourire à notre Bouton de rose bien-aimée !»
On vit arriver, de toutes les régions du pays, des jeunes gens, le sourire aux lèvres et les yeux chargés de rêves fous. Ils s?en retournaient, le soir même, le désespoir dans les yeux et les lèvres blêmes. (à suivre...)


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