Il paraît très loin ce temps où notre pays était le premier producteur de liège. Aujourd'hui, seuls 229 000 ha de la forêt du chêne-liège sont productifs, ce qui place l'Algérie au dernier rang mondial. Les «rapaces» s'emparent voracement du peu qui reste de cette richesse nationale inestimable. Il fut un temps ou l?Algérie était classée premier pays producteur de liège. C'était durant la période coloniale où l?on exportait toute la production vers l?Europe. Aujourd?hui, avec une superficie de la suberaie estimée à 440 000 ha, le pays est classé, théoriquement, troisième après le Portugal et l?Espagne. Mais en réalité, seuls 229 000 ha sont productifs, a affirmé Kazi Aoual, de la Direction générale des forêts à Alger (DGF). Pis encore, le rendement moyen de la forêt de chêne-liège algérienne n?est que de 91 kg par ha alors que les pays cités en produisent respectivement 217 et 206 kg par ha. Par conséquent, l?Algérie est reléguée au dernier rang mondial pour les faibles quantités tirées de ses massifs de chênes-lièges et aussi pour la qualité de moins en moins compétitive. La question est de savoir à partir d?une analyse actuelle, comment préserver cette «noble» ressource et par là même l?avenir entier d?un patrimoine national actuellement menacé. Les quantités obtenues dans la production du liège brut, soit 99 000 q en 2005 contre 67 000 q en 2004, demeurent en effet faibles et n?évoluent que chichement, d?où la nécessité d?une valorisation rationnelle des potentialités existantes et d?une prise en charge effective de l?Etat. Il faut impliquer les entreprises privées, exerçant dans la filière, pour mettre fin aux agissements des amateurs du gain facile, cause principale des atteintes aux arbres productifs, menacés par le vieillissement.