Résumé de la 2e partie n Officiellement l?enquête sur la mort de John Baxter est close. A la lumière de nouvelles donnes,le shérif rouvre l?enquête officieusement. La famille Baxter est très puissante dans la contrée. Le shérif s'attendait plus ou moins à cette réponse du docteur Henry. Il continue ses questions : «Quand l'avez-vous examiné pour la dernière fois ? ? Oh, cela fait au moins six mois. Il n'avait jamais rien. ? Et depuis, il vous semble possible qu'il ait pu avoir ces malaises ?» Le médecin semble franchement sceptique : «C'est très étonnant avec la santé qu'il avait.» Le shérif Barnett quitte le cabinet du docteur Henry de plus en plus contrarié. Cette affaire prend une allure qui lui déplaît. D'autant qu'il n'y a qu'un suspect possible : la femme du banquier. Le mobile est évident : l'héritage. Sans doute même, son mari avait-il pris une grosse assurance sur la vie. Mais comment accuser Jenny Baxter, la grande dame, la bienfaitrice de Gladstone, l'intouchable Jenny Baxter qui était ici même dans son bureau il y a quelques semaines, au gala annuel des ?uvres de la police ? Michael Barnett réfléchit longuement. Il a jusqu'à présent des soupçons, mais aucune preuve... Il lui semble difficile de poursuivre son enquête. Ces syncopes mystérieuses lui font penser, évidemment, à un empoisonnement à petites doses ; mais pas question d'interroger les commerçants de la ville pour savoir si Jenny Baxter a acheté des quantités importantes de mort-aux-rats ou d'un poison quelconque ! Ce serait révéler à tout le monde ses soupçons. C'est alors que l'idée lui vient : l'assurance ! Il ne peut se permettre d'avoir l'air, lui, de soupçonner ouvertement Jenny Baxter, mais l'assureur n'a pas les mêmes précautions à prendre. Quelques jours plus tard, le shérif a en face de lui, dans son bureau, Evret Jones, courtier de la compagnie qui a assuré monsieur Baxter. Michael Barnett entre dans le vif du sujet : «Monsieur, à combien se monte la prime ? ? Cent mille dollars.» Le shérif émet un petit sifflement. Même pour un millionnaire, c'est une somme très importante et cela ne pourra que faciliter sa propre tâche. «Monsieur Jones, vous devez vous douter du motif pour lequel je vous ai fait venir : j'ai quelques raisons de penser que la mort de John Baxter n'est pas un accident. Seulement, j'ai besoin de votre aide pour poursuivre l'enquête.» Et le shérif explique tout à l'homme de la compagnie d'assurances : les soupçons qui pèsent sur Jenny Baxter et sa position sociale qui la rend pratiquement intouchable. Evret Jones a parfaitement compris et il est, bien sûr, disposé à mener l'enquête avec zèle. Ne pas avoir à payer les cent mille dollars constitue évidemment une perspective qui ne laisse pas sa compagnie indifférente... Evret Jones est un garçon intelligent. Il sait faire parler les gens sans trop en avoir l'air. Ceux qu'il interroge ne se formalisent pas outre mesure de ses questions. Après tout, c'est normal qu'une compagnie d'assurances prenne des renseignements pour une somme pareille. Ces étrangers ne peuvent savoir qui est Jenny Baxter. (à suivre...)