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Histoires vraies
Coupable ou pas, quelle importance ? (1re partie)
Publié dans Info Soir le 12 - 02 - 2006

Dix-sept août 1930. Une journée de canicule se termine dans la petite ville de Gladstone, dans l?Indiana, aux Etats-Unis. Le docteur Horace Henry, qui prend l'air sur la terrasse de sa villa en se balançant dans son rocking-chair, est en train de se dire : «Mon Dieu, quelle chaleur ! C'est une véritable rôtissoire !» Rôtissoire... C'est un mot dont il se souviendra toute sa vie, de même que cette journée du 17 août...
Des cris le tirent de sa torpeur. C'est une voix féminine suraiguë : «Au secours ! Sauvez mon mari ! Sauvez John ! Il est resté à l'intérieur !»
Le docteur Henry se précipite. Il a reconnu la voix de Jenny, la femme de John Baxter... John Baxter est le plus gros banquier non seulement de la ville, mais de tout l'Etat de l'Indiana. Le docteur Henry le connaît personnellement. Non seulement c'est son voisin, mais c'est son patient depuis plusieurs années. Un patient qui lui donne bien peu de travail, d'ailleurs. A cinquante ans, John Baxter est un colosse à la santé resplendissante, une force de la nature...
Le docteur Horace Henry parcourt en courant les quelque cent mètres qui le séparent de la villa des Baxter, la plus grande et la plus riche de la ville. Il traverse la vaste pelouse... La maison est en feu, ou plus exactement le sous-sol : de longs jets de flammes s'échappent des soupiraux, tandis qu'une fumée noire commence à s'en dégager. Le feu est trop violent pour qu'on puisse tenter quoi que ce soit. Il n'y a qu'à attendre l'arrivée des pompiers. Le docteur a soudain un doute. Il se tourne vers Jenny Baxter, qui continue à pousser des cris perçants : «Vous avez bien prévenu les pompiers ?»
A cette phrase, les cris de la malheureuse redoublent.
«Mon Dieu ! Non ! J'ai perdu la tête.»
Le docteur Henry se rue au téléphone. Un temps précieux a été perdu et, quand les pompiers arrivent, le feu, qui continue à se propager avec une rare violence, a déjà gagné le rez-de-chaussée.
Le chef des pompiers de Gladstone se fait expliquer en quelques mots la situation. Bien qu'il y ait peu d'espoir, il décide de tenter le tout pour le tout. Malgré le danger, il parvient à descendre par un des soupiraux. Deux minutes plus tard, il remonte avec un corps carbonisé. On l'étend sur la magnifique pelouse : John Baxter, parti de rien pour devenir muItimillionnaire, vient de trouver une mort stupide et affreuse...
C'est ce que pense le shérif de Gladstone, Michael Barnett, lorsqu'il commence son enquête. Une enquête de pure forme mais de rigueur, chaque fois qu'il y a eu mort violente.
Michael Barnett se rend au chevet de Jenny Baxter, à la clinique de luxe où elle a été transportée après avoir fait une crise nerveuse. La veuve a les traits tirés. Mais elle répond avec beaucoup de dignité au shérif. Elle coupe court à ses condoléances et décrit brièvement les dramatiques événements de la veille.
«Il devait être sept heures du soir. Je faisais du jardinage à l'autre bout de la propriété. John était au sous-sol, il bricolait, comme à son habitude. Je n'ai rien vu. La propriété est grande, vous savez. Quand je suis revenue, tout brûlait.»
Le shérif a une seule question à poser, après quoi son enquête sera terminée :
«Et d'après vous, madame, qu'est-ce qui a pu provoquer l'incendie ?»
Jenny Baxter soupire : «La chaudière était allumée. Nous la laissons fonctionner toute l'année pour chauffer l'eau. Il y avait plusieurs bidons d'essence au sous-sol. Je suppose que John a dû faire un faux mouvement.» (à suivre...)


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