Etat n Souk Boumezrag, implanté à Bordj Bou-Arréridj, sur une surface commerciale d'une dizaine d'hectares exposée aux aléas du temps, a un besoin pressant de régulation et de travaux d'aménagement. Véritable plaie située en plein centre-ville du chef-lieu de la wilaya, ce marché à ciel ouvert fait fi de toute norme de salubrité et de toutes règles élémentaires d'aménagement, au grand dam des centaines, voire de milliers de visiteurs et clients venant des 34 communes que compte la wilaya et même hors wilaya. Immense crevasse occupant un site stratégique de la ville de Bordj Bou-Arréridj, longée au nord par l'oued Lagraph, à l'est par une ruelle que domine le château d'El-Mokrani, à l'ouest par des constructions individuelles et au sud par une résidence de la wilaya, souk Boumezrag est une véritable patinoire où pataugent, chaque matin d'hiver, des commerçants de tous produits et des centaines de personnes venues faire des achats ou troquer leurs marchandises contre une autre. Vu du haut du château El-Mokrani, ce souk ressemble à une fourmilière où s'activent des milliers de personnes achetant ou vendant quelque chose, sans faire cas de la boue en hiver ou de la poussière par temps chaud. Selon des commerçants, «l'APC n'entend pas améliorer l'état actuel du terrain et c'est dans la gadoue qu'on expose les produits en hiver et dans la poussière en été». «Malgré toutes les tentatives et les appels, aucune autorité ne veut s'attaquer au problème de ce souk qui a un besoin pressant d'être aménagé», soutiennent-ils. «Nous évoluons dans un milieu malsain où l'hygiène fait défaut. Des odeurs nauséabondes dégagées du poisson, de matières diverses et de déchets de légumes putréfiés encensent l'atmosphère à nous étouffer», ajoutent-ils. Les élus de l'APC de Bordj Bou-Arréridj rejettent la responsabilité sur les exécutifs communaux précédents qui, selon eux, «ont installé le souk au centre-ville du chef-lieu de la wilaya». De plus, affirment-ils, «les commerçants ne veulent pas être délogés de cette crevasse, même le temps de réaménager le souk, soit une durée de trois à quatre mois». Chaque après-midi, après la fermeture du marché, plus de 10 tonnes de déchets sont transportés par les services techniques à la décharge publique. Quant au contrôle de l'activité commerciale, comme la vente de produits d'alimentation générale, de pain, de volaille vivante, de poisson d'eau douce provenant du barrage de Aïn Zada et autres produits, en dehors des fruits et légumes, il doit être fait par les services de la direction du commerce et du contrôle de la qualité, selon les responsables de l'APC.