n Libérés, les prix de certains produits sont parfois hors de portée du consommateur moyen. Actuellement, un chantage s?exerce sur les détaillants pour l?oignon, le piment, l?orange. Selon des producteurs des wilayas du Centre, l?oignon, qui a atteint 50 DA le kilo, illustre une grande dérive des prix. Ce produit est cédé par le grossiste à 10 DA seulement, alors que les intermédiaires hissent la barre très haut jusqu?à la mévente. Un grossiste de Tipaza nous signale que «la tomate est cédée au prix de gros à 3 DA, alors que sur les étals du marché au détail, elle dépasse parfois les 40 DA». Pourtant, la surproduction de légumes dans ces régions est en faveur d?une baisse des prix. «Les regroupeurs n?ont pas le droit de vendre, ils ne bénéficient que de commissions sur des produits qu?ils doivent rendre disponibles pour les marchés demandeurs», nous explique ce mandataire de Tipaza. «Le législateur s?est trompé en laissant le marché livré à lui-même», ajoute-t-il déplorant l?anarchie qui caractérise actuellement les marchés des fruits et légumes.
