TPI n Des informations contradictoires circulent sur l?arrestation de l?ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic. L?arrestation du général Ratko Mladic, inculpé de génocide pour son rôle dans le siège de Sarajevo et dans le massacre de près de 8 000 musulmans à Srebrenica, a été, hier, mardi, presque infaillible, selon certaines sources de Belgrade. Mais, cette information a été vite démentie par les autorités du Tribunal pénal international (TPI) qui l?avaient accusé en 1996 responsable de crimes de guerre. «A notre connaissance, il n'y a même pas d'opération en cours pour le rechercher», a déclaré la porte-parole du procureur du TPI. Avant le démenti de La Haye, un porte-parole du gouvernement serbe avait, à propos de la supposée arrestation de Mladic, parlé d'une manipulation qui porte préjudice à la Serbie et ne contribue pas aux efforts du gouvernement pour conclure la coopération avec le TPI. A en croire, par ailleurs, un quotidien bosniaque citant des sources proches du gouvernement serbe, l?ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, 62 ans, négocie sa reddition sur une montagne en Serbie proche de la frontière avec la Bosnie. Les négociations entamées le 15 février se déroulent sur la montagne de Cer, à une centaine de kilomètres à l'ouest de Belgrade, affirme dans son édition, d?hier mardi, le quotidien indépendant Nezavisne Novine. Les sources de Nezavisne Novine affirment que les négociations donnent trois localisations possibles. Il s'agirait d?un monastère dans la région de Petkovica, d'un chalet de chasse à Vidojevica ou d'une base souterraine de missiles de l'armée serbo-monténégrine. Il est à noter que l'arrestation et l'extradition de Mladic, l'un des fugitifs les plus recherchés par le TPI de La Haye, conditionnent l'intégration de la Serbie à l'Europe. A cet effet, un responsable proche du Premier ministre serbe a déclaré que Mladic pourrait se rendre prochainement. «Le problème Mladic va être résolu de la même manière que l'ont été par le passé les problèmes de ceux qui ont été inculpés de crimes de guerre», a ainsi déclaré ce responsable. Il est à rappeler, qu?après son inculpation par le TPI, Mladic a coulé des jours tranquilles à Belgrade jusqu'à la chute en octobre 2000 de l'homme fort de l'ex-Yougoslavie, Slobodan Milosevic, actuellement jugé à La Haye.