Le phénomène de la violence exercée sur les parents, par leurs descendants, touche les mères plus que les pères. Treize femmes sont mortes ces trois derniers mois en Algérie après avoir été battues essentiellement par leurs proches dont les fils, selon des statistiques officielles publiées en prévision de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Cette réalité trouve son origine, d?après les spécialistes, dans l?éducation et le milieu où ont grandi ces enfants. «Ceux qui ont été exposés à la violence contre leurs mères apprennent, forcément, des leçons d?agressivité. Ils réalisent qu?ils peuvent utiliser la violence pour contrôler les autres et, par conséquent, sont plus susceptibles d?avoir un comportement agressif», a-t-on indiqué. À cela s?ajoute le poids des traditions que les mères sont les premières à perpétuer. Pour elles le petit garçon est le futur chef de famille, il est donc normal qu?il ait des droits supérieurs à ses s?urs. À ce propos, les pédopsychiatres ont fait remarquer que les enfants recevant ce genre d?éducation pourraient être capables d?intimidations et de violences dans leurs fréquentations. De plus, les enfants témoins de violences à l?endroit de leurs mères présentent davantage de risques de faire de même. Ils sont plus enclins à accepter ou à excuser la violence. En devenant adolescents puis adultes, ils sont plus disposés à être victimes de violence en tant qu?adultes, mais aussi de devenir des agresseurs à leur tour notamment à l?encontre de leurs mères.