Treize femmes sont mortes ces trois derniers mois en Algérie après avoir été battues essentiellement par leurs proches, selon des statistiques officielles publiées en prévision de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Selon ces chiffres, 3 739 femmes ont été victimes de violences durant les six derniers mois de cette année, du fait du conjoint, du frère, de l'amant, du fils ou du père. «Les trois quarts de ces violences ont lieu au domicile conjugal», a affirmé la ministre déléguée à la famille et à la condition féminine, Nouara Djaafar. Malgré la recrudescence des violences faites aux femmes, il n'existe en Algérie que deux centres d'accueil à Alger et Tlemcen. En France, par ailleurs, une femme meurt tous les quatre jours de violence conjugale selon une étude présentée, hier, mercredi, par le gouvernement français a annoncé un renforcement des sanctions contre les auteurs de telles violences. «De façon globale, en 2003 et 2004, 211 personnes sont décédées des suites de violences dites conjugales», ajoute l'enquête. Commentant ces résultats, Catherine Vautrin, ministre déléguée à la Parité, a émis le souhait que «l'on étende les circonstances aggravantes aux ex-conjoints et ex-concubins», alors qu'actuellement, l'auteur des violences encourt des peines plus élevées lorsque sa victime est son conjoint. La ministre a annoncé que des femmes battues seraient accueillies dans des familles d'accueil à partir de janvier 2006.