La participation des femmes algériennes dans le marché du travail est très faible, seules 18% des femmes algériennes travaillent, a annoncé, lundi, à la radio, la ministre déléguée à la famille et à la condition féminine, Nouara Djaâfar, précisant que la moitié d'entre elles a dû recourir à des formes de cooptation afin d'être embauchées."Seuls 18% des femmes ont un emploi et pratiquement la moitié d'entre elles a dû recourir à des interventions de leur parents ou de leur proches pour être embauchées" a indiqué la ministre. En fait, selon cette étude faite dans 16 wilayas du pays, les statistiques indiquent 18% de femmes qui travaillent alors que 63% vivent dans le milieu urbain. D'autre part, une étude à paraître prochainement, a été réalisée par un organisme officiel, a révélé Mme Djaâfar, montrant notamment que sur les 13 000 femmes interrogées, 77% ont moins de 35 ans et choisissent de travailler dans le secteur public. Elle a également indiqué que la plupart des femmes avaient déclaré être victimes de violences conjugales, de violences et harcèlement sexuel en milieu professionnel, mais aussi dans la rue. En une année, près de 400 femmes se sont plaintes de harcèlement sexuel au travail, selon des statistiques de la police.Treize sont mortes en 2005 après avoir été battues par leurs proches selon des statistiques publiées lors de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Selon la dernière "enquête nationale sur la violence à l'encontre des femmes" celle-ci remonte à 2003. Elle a montré que plus de 9 000 femmes avaient été victimes de violences, la moitié d'entre elles étant mariées et âgées de 23 à 40 ans. Aujourd'hui, partout dans le monde les femmes connaissent ce genre de situation, la violence, la mal vie, ainsi que la discrimination, surtout dans les pays arabe. Selon un rapport du Pnud, les citoyennes "ne contribuent pas encore pleinement à la prospérité et à l'essor de leur pays". En effet, la place des femmes dans l'économie demeure marginale. Une femme sur trois seulement est salariée ou travailleuse indépendante, soit deux fois moins qu'en Afrique subsaharienne ou en Asie de l'Est. Les femmes continuent de faire l'objet de discriminations dans le monde du travail. Les causes, notamment, certaines dispositions contraignantes en matière de droit au travail et de statut personnel. Elles doivent demander à leur père ou à leur mari la permission de travailler ou de voyager. Toutefois, dans certains pays la tendance est nettement à la promotion des femmes d'affaires. Ainsi, en Tunisie, elles sont plus de 5 000 patronnes. L'Arabie saoudite n'est pas en reste : elle compte près de 30 000 femmes chefs d'entreprise, qui n'ont toujours pas le droit… de conduire une voiture. En matière d'éducation et de santé, en dépit de plusieurs signes de progrès (augmentation du taux d'inscription, meilleurs résultats aux examens pour les filles), le monde arabe demeure tout en bas de l'échelle sur le plan international. Des écarts importants subsistent entre les différents États. Dans plusieurs pays producteurs de pétrole, ainsi qu'en Jordanie, au Liban, dans les Territoires palestiniens et en Tunisie, le taux de scolarisation des filles dépasse celui des garçons. Les étudiantes tunisiennes ont même devancé leurs camarades masculins dans les établissements d'enseignement supérieur (55 %). Inversement, l'absence d'accès à l'éducation est plus marquée dans les pays les moins développés, comme Djibouti et le Yémen, ou les plus densément peuplés comme l'Egypte, le Maroc ou le Soudan. Dans le domaine de la santé, la situation des femmes arabes peine à s'améliorer. Le taux de mortalité maternelle - 270 décès pour 100 000 naissances vivantes - est vingt fois plus élevé que dans le monde occidental.