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Histoires vraies
Le paravent japonais (3e partie)
Publié dans Info Soir le 02 - 03 - 2006

Résumé de la 2e partie n Une vieille dame, servante des Kitawa, lui fait des aveux fracassants sur la vie privée du nouveau maire.
La vieille femme hoche la tête en souriant. Elle semble apprécier ce commissaire qui a si peu des allures de policier.
«Matsu avait un caractère très entier. Elle faisait des scènes à son mari. Elle se plaignait à moi. Mais tant que c'étaient des aventures passagères, cela allait. Tandis qu'il y a un an...
? C'est devenu sérieux. Comment s'appelle-t-elle ?
? Mitsuko. C'est une jeune veuve de Nabari, une beauté. Il y a deux mois, Kano a parlé de l'épouser. Matsu est devenue folle. Je l'ai entendue dire : ?Je la tuerai et je me tuerai aussi !?»
Le commissaire Togo se tourne pour la première fois vers son interlocutrice.
«Cette Mitsuko est-elle parmi les victimes ?
? Oui. Matsu Kano s'était placée juste à côté d'elle au moment de lever son verre. Elles sont mortes dans les bras l'une de l'autre.»
Le commissaire reste rêveur... Cette haine féminine, cette étreinte mortelle qui précipite en même temps la meurtrière et sa victime dans l'anéantissement, c'est une chose de ce genre qu'il s'attendait à trouver ici. Il demande :
«A part Matsu et Mitsuko, dix-sept femmes sont mortes. Matsu était capable de sacrifier dix-sept innocentes pour se venger ?
La réponse de la vieille servante est immédiate: «Oh oui !...»
La liaison de Kano et de Mitsuko est confirmée par plusieurs autres habitants de Nabari. Le commissaire Togo a tout lieu d'être satisfait. Il n'a qu'à classer l'affaire, puisque la meurtrière est morte. Pourtant, il reste prudent. Tout cela vient trop vite et, de toute manière, doit interroger Timi Juro, la seule survivante de l'empoisonnement collectif. Auparavant, il prend deux jours pour se renseigner sur elle et ce qu'il apprend est loin d'être sans intérêt.
L'interrogatoire a lieu dans une des pièces de la maison Kitawa. Le commissaire Togo lui donne volontairement une tournure policière classique.
«Mademoiselle, vous êtes en vie parce que vous n'avez pas bu. Puis-je savoir pourquoi ?»
Timi Juro est une jeune femme de vingt-cinq ans environ, mais il y a on ne sait quoi dans sa physionomie de sec et même de revêche. «Je ne bois jamais d'alcool.
? Pourquoi n'avez-vous pas simplement refusé le verre ? Pourquoi avez-vous fait semblant ?
? Pour ne pas désobliger mon hôte.
? Vous vous rendez compte que tout cela est très... ennuyeux pour vous ?
? Je ne pense qu'à cela depuis que c'est arrivé.
? D'autant, mademoiselle Juro, que j'ai appris beaucoup de choses sur vous. Vous êtes une curieuse femme. On dit que vous avez fait v?u de chasteté, que vous ne quittez pas les pagodes, que vous vous représentez l'amour, même le plus naturel, comme une chose honteuse. A cause de Kano Kitawa, les m?urs sont plutôt légères à Nabari. Et si vous aviez voulu vous débarrasser d'un seul coup de toutes ces femmes que vous considérez comme des prostituées ?
? Vous êtes fou !
? Moi non, mais vous, vous l'êtes peut-être. Tuer dix-neuf personnes, c'est un crime de fou ou de monstre.
? C'est Matsu Kitawa qui a voulu se débarrasser de sa rivale Mitsuko !
? On me l'a déjà dit, mais je ne le crois pas !
? Pourquoi ?
? Parce que c'est trop simple.
? Alors vous pensez que c'est moi.
? Pas forcément. En tout cas, je vous arrête !
La jeune femme ne répond pas. Elle s'y attendait sans doute... Sur l'ordre du commissaire Togo, des agents l'emmènent peu après. lIs la conduisent à Kyoto où se situe la prison la plus proche. Le commissaire, lui, reste sur place... Peut-être Timi Juro, jeune femme exaltée et névrosée, est-elle coupable de cet incroyable carnage. Peut-être est-ce Matsu Kitawa, qui n'a pas hésité à tuer dix-sept personnes avec sa rivale. Mais peut-être la vérité est-elle plus lente encore à venir. (à suivre...)


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