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Histoires vraies
Le paravent japonais (2e partie)
Publié dans Info Soir le 01 - 03 - 2006

Résumé de la 1re partie n La cérémonie tourne au drame. Vingt femmes, dont l?épouse du maire, trouvent la mort. Le commissaire Togo est dépêché de Tokyo pour mener l?enquête.
Les victimes sont au nombre de dix-neuf, c?est-à-dire toutes celles qui ont bu du porto. Une des femmes a miraculeusement réchappé. Il s'agit d'une certaine Timi Juro, vingt-quatre ans, qui n'a pas bu mais fait semblant parce que, dit-elle, «elle ne boit jamais d'alcool...».
La nature du poison ne fait pas de doute : c'est du cyanure. Et on en a retrouvé la provenance : il était dans la maison même ; Kano Kitawa, qui se livre à la photographie en amateur, en possédait d'importantes quantités.
Le commissaire Togo hoche la tête en silence après avoir recueilli ces informations... A près de cinquante ans, il a beaucoup vu et beaucoup appris, notamment pendant les années de guerre. Dans la police, il s'est fait un peu la réputation d'un sage, en tout cas, d'un homme qui n'agit pas à la légère... Normalement, il y a deux suspects tout désignés : la jeune femme qui n'a pas bu et le maire possesseur du cyanure. Mais le commissaire Togo sait que dans un village du genre de Nabari, rien n'est simple. La vérité peut être parfois déconcertante. Il faut lui laisser le temps de mûrir ; il faut attendre et écouter.
Le commissaire quitte la maison de Kano Kitawa et parcourt les rues de Nabari. Il s'imprègne de cette vie paysanne au rythme lent fixé depuis des siècles. Il arrive sur la place du village ; entre deux saules pleureurs, il y a un banc. Il s'assied et contemple le panorama en contrebas ; il regarde les rivières, le volcan dans le lointain, ce paysage qui a des allures de paravent ancien. Non, dans un tel cadre, rien ne peut être comme ailleurs. Il y a un bruissement derrière lui et une femme vient s'asseoir à ses côtés. Le commissaire ne s'était pas trompé. La vérité est en train de venir vers lui, à petits pas feutrés. La femme est âgée : soixante-dix ans, peut-être.
«Monsieur le commissaire, mon nom est Miko. Je suis la vieille servante des Kitawa et je sais tout ce qui se passe dans la maison.»
Le commissaire Togo ne détache pas son regard du paysage et s'y absorbe tout entier. Loin de faire preuve d'inattention, il a le sentiment ainsi d'écouter et de comprendre plus pleinement.
«Je connais Kano comme si je l'avais fait. J'ai assisté à sa naissance. Je l'ai élevé autant et même plus que sa mère. Il a beaucoup de qualités, mais un défaut, le même depuis qu'il est tout petit...»
Le commissaire suit la pensée de cette vieille femme, qui se déroule de manière sinueuse, comme le lac tout en bas.
«Kano est un charmeur. Il plaît et ne peut s?empêcher de plaire. Quand il était jeune homme, il me racontait ses aventures. Elles étaient sans nombre. Il était comme le papillon qui se pose sur toutes les fleurs.
? Et puis, il y a eu sa femme...
? Oui. Matsu était très belle. J'étais heureuse pour Kano. Mais une fleur ne fait pas un bouquet.
? Alors le papillon a repris son vol...» (à suivre...)


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