Election A partir de samedi prochain, les 1 500 participants au congrès extraordinaire du FLN désigneront le secrétaire, Ali Benflis, comme candidat aux prochaines élections. Pour l?instant, le seul doute à propos du congrès est le lieu de sa tenue qui n?est toujours pas connu. Ce sont là quasiment les nouveautés qui sont sorties de la conférence de presse de Ali Benflis, qui fustige également le président de la République, responsable, selon lui, de tous les maux de l?Algérie. Le SG du FLN fait aussi son mea culpa. Il admet qu?il s?est trompé dans son appui au président depuis 1999. «Je pensais qu?en ayant été directeur de campagne puis chef de cabinet du président, la tâche de Chef du gouvernement serait plus facile qu?elle ne l?a été pour mes prédécesseurs», dit-il. Il a été déçu, puisque ses prévisions ont échoué sur tous les plans. L?orateur pense que l?échec le plus cuisant a été l?absence de la moralisation de la vie politique à cause de l?appétit démesuré de Bouteflika pour l?exercice solitaire du pouvoir. Privé du soutien du FLN aux prochaines élections, le président n?a eu d?alternative que celle d?instrumentaliser de hauts fonctionnaires de l?Etat pour déstabiliser le parti. Ces efforts sont restés vains, selon Benflis, qui s?enorgueillit de la bonne santé du parti. Dans les milieux proches du futur candidat Benflis, on explique que celui-ci a toutes les chances de l?emporter lors de prochaines élections. Pour eux, l?histoire montre que tous les candidats ayant bénéficié du soutien du parti ont accédé à la magistrature suprême. Malgré la difficulté de la tâche lors de la prochaine présidentielle, Benflis n?a pas l?intention de faire appel à l?Armée, pour l?aider à surpasser les attaques parvenues des animateurs «du mouvement de redressement». «Je connais, trop bien les missions de l?ANP pour m?abstenir de faire cet appel», affirme-t-il. D?ailleurs, Benflis est même prêt à boycotter les élections, si elles se résumaient à «une mascarade» visant à reconduire Bouteflika à son poste. Dimanche, le futur candidat n?a pas dit s?il solliciterait les voix des électeurs islamistes. «Le candidat se présente devant tout le corps électoral», souligne-t-il, sans aller plus loin dans la description de ses alliances. Pour l?éventualité d?un candidat du consensus, cette époque, selon lui, est révolue. Pour lui, le parti a récupéré son autonomie. La proposition faite par Belkhadem d?un congrès fédérateur est également rejetée par Benflis. Il nie également que la polémique actuelle soit réduite à un conflit de personnes, mais il considère qu?il s?agit plutôt d?un antagonisme entre deux projets de société. L?un rétrograde, celui de Bouteflika, et le second, le sein démocratique.